

La route des Crêtes
Agnès de Clairville
« Soudain, le voilà habillé chaudement, le col de son blouson relevé, ses gants en cuir déjà enfilés. Alors, tu m’abandonnes ? Il me répond tendrement par un baiser mimé que je ne m’inquiète pas. Il revient dans deux heures. »
Un 31 décembre, on frappe à sa porte. Une employée de mairie et un officier de police lui annoncent l’accident de son mari, parti plus tôt dans l’après-midi rouler sous le soleil d’hiver. Marc-Aurèle a rejoint le cercle des hommes qui vivent et meurent trop vite. Elle a rejoint celui des veuves. Passée la sidération s’amorce un combat intérieur entre le chagrin et la joie d’accueillir leur premier enfant, mais pas seulement : un combat entre le souvenir et l’oubli, entre la dévotion pour un amour sans fin et la quête obsessionnelle de vérité. Au fil d’un récit qui alterne temps présent et reconstitution minutieuse du passé, le vernis craque. Dans les replis d’un drame fortuit, on trouve l’histoire d’un beau garçon au regard flou, de celle qui l’a aimé, de deux familles qui dissonent, d’une distance, d’un amour contrarié.
Éditions Phébus
Mars 2025

Carnets de Londres
Lorenza Mazzetti
«Bruits d’hommes, grincements, enfants, poulies, tout cela interrompu par la sirène sourde des bateaux qui passent et des péniches qui envahissent le fleuve, chargées de marchandise. Je m’appuie sur le muret et je vois les grues à l’œuvre tandis qu’elles prennent les sacs sur les péniches et les portent à l’intérieur des maisons numérotées qui m’avaient effrayée la veille au soir. C’est un concert magnifique de sons et de cris. Mes deux acteurs, sourds et muets, ne l’entendront pas et le monde bruyant se taira devant leurs regards. Qu’est-ce que je veux dire avec tout ça?»
Éditions La Baconnière
Janvier 2025

28, rue de Monceau Hôtel Murat
Cécile Gutzwiller

Ne courez pas ! Marchez !
Roman Polanski
« La vie quotidienne était extrêmement dure, mais cet aspect ne me gênait pas du tout. L’enfant s’habitue aux conditions de vie et ça ne me rendait pas triste. Un enfant est triste parce qu’il est séparé de ses parents. Et ma souffrance, c’était ça, alors je pensais au moment où on allait être à nouveau réunis, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Même en dormant, je pensais à ça. »
En 2006, dans le cadre des grands entretiens patrimoniaux de l’INA menés avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Roman Polanski enregistre le témoignage de son enfance en Pologne pendant la guerre, repris ici. C’est au cours de son travail d’écriture qu’il se souvient avoir demandé à son père en 1973 de lui rédiger ses mémoires. Roman Polanski a retrouvé récemment ce récit qu’il n’avait jamais lu et qui constitue la seconde partie de ce livre unique réunissant un père et un fils : deux témoignages bouleversants et éclairants sur le plan de la mémoire historique.
Éditions Flammarion
Mars 2025

Le Secret de Thyrcée
Aline Desarzens
La vie de Paola, jeune chercheuse en littérature antique, se trouve bouleversée lorsque son directeur de thèse la lance sur la piste d'une découverte stupéfiante : un mystérieux poème, écrit en grec ancien, aurait traversé plus de deux mille ans d'Histoire. Ce texte sulfureux, racontant l'amour entre deux femmes, a été secrètement transmis depuis l'Antiquité, copié sur un papyrus, cousu dans la doublure d'un vêtement, sauvé des flammes de l'Inquisition, caché dans les entrailles d'une abbaye, puis presque oublié.
Pour le retrouver, Paola part à l'aventure et remonte le fil de l'Histoire. Elle découvre le destin de Thyrcée, fille rebelle de l'Antiquité qui aima la grande poétesse Sappho. Celui de Thomas, moine copiste au Moyen Âge. Celui de Théodore, au XVIIIe siècle, à la recherche du poème pour séduire sa bien-aimée.
Le Secret de Thyrcée est une haletante chasse au trésor à travers les âges, tissée d'énigmes, de suspense et de passion.
Éditions La Tribu
Mars 2025

Vie de Gilles
Marie-Hélène Lafon
Le livre réunit deux nouvelles qui se font écho et qu'il faut lire comme deux épisodes de la vie de Gilles. Gilles c'est le frère de Claire et Isabelle, qui étaient les personnages du dernier roman de Marie-Hélène Lafon, Les sources. Si la première partie “La confession” évoque le personnage de la Nini, qui fait le catéchisme aux enfants, c'est bien Gilles qui est au cœur du texte. Gilles enfant, qui imagine l'enterrement du père, qui a hâte d'être un homme sans bien savoir ce que cela veut dire. Gilles incapable de trouver les mots pour se confesser, car ce sont des pensées et des pulsions intimes qu'il faudrait dire. Dans la seconde, “Cinquante ans”, Gilles est devenu adulte. Sa sœur Claire qui habite Paris revient dans la ferme familiale pour quelques heures. Les usages et habitudes de la maison, les souvenirs de la vie d'avant lui reviennent, mais c'est Gilles qu'elle attend et redoute en même temps. Gilles, le taiseux qui, contrairement à elle, n'a pas quitté le monde d'où tout deux viennent, son frère qui reste littéralement embourbé dans la terre qui l'a vu naître. Vie de Gilles est un double portrait dans lequel le lecteur retrouve les sources, les lieux et l'univers de Marie-Hélène Lafon : le Cantal, la vallée de la Santoire, le monde paysan et la ferme isolée d'où elle vient, auxquels son œuvre revient sans cesse et que son écriture creuse et transfigure depuis de nombreuses années.
Editions du Chemin de Fer
Février 2025

L'Instant précis où Monet entre dans l'atelier
Jean-Philippe Toussaint
À travers une seule image, obsédante, lancinante, celle qui capture l’instant précis où Monet entre dans son atelier, je me suis efforcé de peindre les dernières années de la vie de Monet. C’est dans ce grand atelier de Giverny où il a peint les Nymphéas qu’il se sent à l’abri des menaces du monde extérieur, la guerre qui gronde aux environs de Giverny, la vieillesse qui approche, la vue qui baisse inexorablement. C’est là, dans l’ombre de la mort, qu’il va entamer le dernier face-à-face décisif avec la peinture. C’est là, pendant ces dix années, de 1916 à 1926, que Monet va poursuivre inlassablement l’inachèvement des Nymphéas, qu’il va le polir, qu’il va le parfaire.
Les Éditions de Minuit
Mars 2022

Dans la maison de mon père
Joseph O'Connor
Inspiré de l'histoire vraie de Hugh O'Flaherty, le prêtre irlandais rattaché au Vatican qui a défié les nazis et sauvé plus de 6000 juifs et soldats alliés de l'enfer de Rome en 1943, « Dans la maison de Mon Père » est un thriller littéraire de premier ordre. A la manière d'Hilary Mantel, Joseph O'Connor mêle histoire et fiction dans un véritable tour de force narratif, un récit haletant à l'intrigue parfaitement ficelée. A travers le destin et les choix courageux de personnages aussi attachants qu'inspirants, il rend un superbe hommage à ceux qui ont su suivre leurs convictions dans les temps les plus troubles.
Rivages
Janvier 2022

La Collection
Alice Dekker
Ces derniers temps, Père avait confié à Claar que la collection leur était comme un enfant. Je jurerais qu’ils y voyaient même leur plus grande réussite. Assurément leur grand oeuvre.
Au 121, rue de Lille à Paris, la Fondation Custodia veille depuis 1956 sur des dizaines de milliers d’oeuvres d’art, parmi lesquelles d’innombrables dessins et gravures des maîtres hollandais du XVIIe siècle.
Cette collection exceptionnelle est le fruit d’une vie d’érudition, de passion et d’exigence, celle du Néerlandais Frits Lugt, né en 1884 à Amsterdam et indissociable de sa femme Jacoba. Leur destin hors du commun, habité par le beau et le rare, nous emporte des Pays-Bas à la France, en passant par la Suisse et les États-Unis où ils se réfugient en 1941 tandis que leur collection est spoliée par les nazis.
Mais plus que le récit d’une vie en prise avec les tourments de son temps, La Collection est aussi une réflexion sensible sur nos quêtes intimes, de celles qui nous invitent à tous les sacrifices.
Éditions Arléa
Octobre 2024

Arnaque à Gstaad
Jean-François Carreras
Meurtres en série chez les milliardaires
Le roman policier est la tragédie grecque du XXème siècle, écrivait André Malraux. Rien n'a changé au XXIème siècle : les bons polars obéissent à la règle des trois unités, lieu, temps et action. Dans ce polar helvétique, une unique et monumentale arnaque se déroule en trois jours, à Gstadt, charmant village au cœur de la montagne suisse allemande et concentré de richesses représentant l'équivalent de mille milliards de dollars réunis.
L'arnaque consiste à ponctionner un demi pour cent de cette richesse, soit cinq milliards de dollars, sans violence inutile ni risque de poursuites. L'objectif des gentlemen cambrioleurs est simple : compenser l'immunité dont jouit un petit nombre de parasites arrogants qui bénéficient de la carence abyssale et de la complicité d'un système pour poursuivre leur racket en toute impunité. Il s'agit moins de se venger que de rendre une justice. Entre Robin des bois et Guillaume Tell.
Heureuse coïncidence, pour le réveillon de fin d'année, ce rassemblement de richesses se tient deux semaines après le World Economic Forum de Davos où se réunissent les chefs vaudous de l'économie et de la politique mondiales. La police suisse, épuisée par les mesures de protection et de surveillance du WEF, se trouve dans l'incapacité de faire face à ce deuxième événement exceptionnel. C'est le fatum antique qui fond sur le beau pays des vaches et de la crème double.
Éditions Istya & Cie

Kaïdara
Amadou Hampâté Bâ
Long poème allégorique en vers libre, rédigé en peul en 1968 avant d'être traduit en français par l'auteur lui-même, Kaïdara fait le récit du voyage initiatique de trois compagnons sur le chemin de la connaissance de soi et des choses.
Né en 1977 à Dakar, le peintre Omar Ba fait surgir sur la toile des figures hybrides et énigmatiques, dans un foisonnement de couleurs, de motifs et de textures. Omar Ba traduit à merveille le mystère et les enseignements du conte de Kaïdara.
Le texte
Long poème allégorique en vers libre, rédigé en peul en 1968 avant d'être aussitôt traduit en français par l'auteur lui-même, Kaïdara fait le récit du voyage initiatique de trois compagnons sur le chemin de la connaissance de soi et des choses.
Guidés par une voix mystérieuse et omnisciente, ces derniers se rendent au pays caché des génies-nains, rencontrant sur leur chemin 11 figures mystérieuses qui les incitent à poursuivre la route malgré leur ignorance et les difficultés rencontrées. Au terme de ce périple, ils rencontreront Kaïdara, génie polymorphe, dieu de l'or et de la connaissance, qui les couvre d'or avant de les renvoyer dans le pays des humains. Seul survivra aux périls du voyage du retour celui qui, n'aspirant qu'au savoir, se sera dépouillé de ses richesses en échange de trois conseils de sagesse. Les deux autres périront, obnubilés par la richesse et le pouvoir. Revenu chez lui, le plus sage des trois voyageurs règnera en monarque éclairé. Kaïdara, sous les traits d'un mendiant en haillons, lui révèlera finalement le sens caché des symboles rencontrés sur le chemin de son initiation.
Éditions Diane de Selliers
Octobre 2024

Collectif, Lucio Fontana, Il y a bien eu un futur
Paolo Campiglio, Benoît Decron
Vers la fin de sa longue vie de création, Lucio Fontana (1899-1968) affirma non sans satisfaction : "Il y a quarante ans, on pouvait parler de futur. Comme alors, aujourd'hui non plus nous ne pouvons pas dire ce que sera le futur ; cependant, au cours de mes quarante ans d'activité et de ce que je vois dans le monde de l'art, il y a bien eu un futur." Par cette expression ambiguë, l'artiste faisait allusion au renouvellement conceptuel de l'art auquel il avait cru fortement, qu'il avait anticipé dans son oeuvre et qui s'était effectivement produit dans l'art des protagonistes des dernières générations. À travers ce prisme, ce catalogue propose un voyage dans l'ensemble de l'oeuvre de Fontana, avant et après la Guerre, en Argentine et en Italie, et surtout une évocation de la variété de sa création : peintures, papiers, sculptures, céramiques et installations d'ambiance, lumineuses et spatiales. Le lecteur découvrira, au-delà des Concetti spaziali ("concepts spatiaux"), des Attese ("attentes") et des Buchi ("trous"), un artiste figuratif et informel, un homme classique et futuriste... Un personnage à clefs en somme. Textes de Silvia Bignami, Luca Bochicchio, Paolo Campiglio, Valérie Da Costa, Benoît Decron, Jacopo Galimberti, Alfred Pacquement, Daniela Sbaraglia et Giorgio Zanchetti.
Éditions Gallimard
Juin 2024

Autumn
Alex Katz
Les nouvelles peintures grand format d'Alex Katz capturent les impressions de l'automne dans toute sa gloire, nouvelle série peinte en 2022 et 2023.
Éditions Gallimard
Février 2024

Flora, les fleurs de Mapplethorpe
Mark Holborn
La collection complète des photographies de fleurs de Robert Mapplethorpe dans une superbe nouvelle édition.
Connu pour son œuvre avant-gardiste et provocatrice, Robert Mapplethorpe (1946-1989) est l’un des artistes les plus importants du xxe siècle. Il a étudié la peinture, le dessin et la sculpture à Brooklyn dans les années 1960, avant d’acquérir un Polaroid en 1970 et de se lancer dans la photographie. À partir de 1973 et jusqu’à sa mort, en 1989, il a exploré le monde des fleurs selon divers procédés, dont le Polaroid et le tirage Dye-transfert. Ses compositions de roses, d’orchidées, de marguerites, de tulipes et de nombreuses espèces communes ou rares, soigneusement élaborées, ont bouleversé la façon dont nous percevons habituellement le thème, classique et familier, des fleurs dans l’art. Cette œuvre magnifique et surprenante est rassemblée dans cet élégant ouvrage, avec un avant-propos de Dimitri Levas, ami proche de Mapplethorpe, et une introduction d’Herbert Muschamp.
Éditions Phaidon
Mai 2024

André Charles Boulle
Collectif
Le musée Condé de Chantilly conserve deux bureaux créés par l'un des plus grands ébénistes français de tous les temps, André-Charles Boulle. Pour la première fois en France, une exposition et un catalogue, rassemblant les contributions des plus grands spécialistes, lui sont dédiés. André-Charles Boulle enfin célébré en France La vie et la longue carrière d'André-Charles Boulle (1642- 1732) sont aujourd'hui bien connues. A la fois artiste et artisan, l'ébéniste travailla pendant plus de cinquante ans pour le compte des Bâtiments du roi et répondit avec son atelier aux commandes de la famille royale et de la haute noblesse. Il atteignit un degré de perfection technique, notamment dans celle de la marqueterie de métaux et d'écaille, portée au plus haut niveau. Bronzier de génie, il imposa le bronze doré dans le mobilier dont il renouvela les typologies. Ce fut aussi un collectionneur curieux et un dessinateur de talent, soucieux de faire connaître ses productions, notamment par la gravure. Associé à la somptuosité de l'art français sous Louis XIV, il connut la renommée dès son vivant ; cet engouement ne s'est plus jamais démenti depuis. Parmi ses plus prestigieux clients figurait Louis-Henri, prince de Condé et seigneur de Chantilly, plus communément désigné par son titre de duc de Bourbon (1692-1740). Son inventaire après décès montre tout l'intérêt que ce dernier portait aux productions de Boulle. Le bureau comme sommet de l'innovation Boulle tint un rôle central dans l'évolution du mobilier français à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Avec la commode, le bureau plat constitua l'une de ses plus importantes créations à la fin du règne de Louis XIV. Parallèlement à la production de bureaux à six pieds, de bureaux à caissons latéraux sur huit pieds, Boulle inventa en effet un nouveau modèle de bureau, à la ceinture munie d'une seule rangée de trois tiroirs, reposant sur quatre pieds, sans traverse. Ce bureau plat fit sa réputation : marqueterie de laiton et d'écaille, riches appliques en bronze doré, formes élancées et cambrées se mirent au service d'un meuble élégant, symbole du pouvoir par excellence. Les exemplaires se multiplièrent à partir des années 1710 pour culminer dans les premières années de la Régence. Les formules mises en place par Boulle allaient d'ailleurs définir pendant plus d'un demi-siècle, voire plus, la forme du bureau plat français. L'exposition et son catalogue permetent de retracer cette évolution des formes et des décors, en réunissant un nombre significatif de bureaux créés par Boulle. A leurs côtés, d'autres pièces essentielles issues du même atelier permettent de compléter ce stimulant panorama. Un projet servi par de larges recherches techniques Le catalogue s'appuie sur de larges recherches consacrées aux analyses techniques de nombreuses pièces issues de l'atelier de Boulle. Ces études s'attachent à déterminer des repères solides quant au bâti, aux décors de marqueterie et aux bronzes de Boulle. Première somme d'importance consacrée au plus grand des ébénistes français, ce catalogue est le fruit des recherches les plus récentes destinées à asseoir définitivement la gloire d'André-Charles Boulle.
Editions Monelle Hayot
Juin 2024

Au nom du nom, les surfaces sensibles du Graffiti
Hugo Vitrani
Des gravures de Pompéï à celles des touristes sur les sur les ruines antiques, les cactus, les arbres et autres surfaces anonymes, l’humanité est née tagueuse. Mais le graffiti est une énergie qui ne surgit que pour disparaitre. Que reste-t-il ? Des traces et des plaies, pour voler les mots d’Henri Michaux.
Réunissant pour la première fois une quarantaine d’artistes internationaux, historiques ou émergents, Au nom du nom. Les surfaces sensibles du graffiti déploie une photographie documentaire, d’ambiance, d’action, une archive intime, une photographie picturale mais aussi une photographie policière. De Los Angeles à Paris en passant par Londres ou Sao Paulo, le livre étire une pensée en négatif du graffiti envisagé ici comme le révélateur de ce que la vi(ll)e ne veut pas voir.
Au nom du nom n’est pas un livre de photographies de graffiti mais montre comment la scène du graffiti a été traversée par la photo. Le graffiti y est un sentiment, un affect, une attitude, un mode opératoire. Le graffiti est un rapport mental, obsessionnel et physique des marges. Le graffiti est une écriture originelle, celle des ombres de la préhistoire et de l’enfance.
Hugo Vitrani rassemble dans cet ouvrage photographies, travaux et citations de BANDO, Patrick Bona, Brassaï, Martine Barrat, Sophie Bramly, André Cadere, Miriam Cahn, Sophie Calle, Gusmano Cesaretti, Henry Chalfant, Martha Cooper, Bruce Davidson, John Divola, David Douard, Mathias Enard, ENERI, Stanislas Fuzi Baritaux, Pablo Jomaron, JR, Lisa Kahane, Tseng Kwong Chi, Mierle Laderman Ukeles, Zoe Leonard, Maï Lucas, Tala Madani, Hans Leo Maes, Silvio Magaglio, Ari Marcopoulos, MATTA, Gordon Matta-Clark, Barry McGee, MODE2, Tania Mouraud, Yoshi Omori, Jill Posener, Alexander Raczka, Jay Ramier, les Frères Ripoulin, SAEIO, Marion Scemana, Jamel Shabbaz, SKKi©, Melchior Tersen, Pablo Tomek, Toni, Monique Wittig, Fabrice Yencko et Gérard Zlotykamien.
Editions Delpire
Juin 2024

Ce parfum rouge
Theresa Révay
Lyon, 1934. Nine Dupré, 27 ans, appartient à une lignée de parfumeurs français établie à Moscou sous l’empire des tsars. La révolution bolchevique a mis fin brutalement à son enfance. Son père, qui lui a transmis sa passion, a disparu dans la tourmente. Nine a grandi en exil, à Paris. Désormais, c’est en sa mémoire qu’elle veut se faire un nom dans ce métier exigeant.
Alors qu’elle travaille à Lyon pour une grande figure de la parfumerie française qui l’a prise sous son aile, Nine rencontre Pierre Rieux, un commissionnaire au passé sulfureux, proche du pouvoir soviétique. Bien que tout les sépare, ils deviennent amants. Lors de la visite d’une délégation de Soviétiques, Nine respire dans leur sillage un parfum dont seul son père détenait la composition. Comment est-ce possible ? Le maître parfumeur aurait-il survécu au pire ? Et à quel prix ?
Une fenêtre s’entrouvre, car Staline vient de lancer un concours international de parfums en prévision des vingt ans de la révolution. Contre toute attente, elle prend le risque insensé de retourner dans sa ville natale, ce Moscou moderne, revu et corrigé par Joseph Staline, en quête de son père.
Theresa Révay dévoile une page insolite de la haute parfumerie au XXe siècle. Sur fond de drames historiques et d’amour, elle dresse le portrait d’illustres créateurs mais aussi de personnalités méconnues de cet univers captivant, dont celui de son arrière-grand-oncle, Léon Givaudan.

L’origine des larmes
Jean-Paul Du bois
Paul a commis l’irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s’est décidé à passer à l’acte, Thomas Lanski était déjà mort… de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu’une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n’est pas vraiment l’auteur.
L’Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l’histoire d’un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d’avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L’apprentissage de la vengeance, en quelque sorte.
Mélange d’humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois.

Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir
Catherine Lovey
Longtemps, la narratrice ne sait rien de son voisin de palier, sinon qu’il s’appelle Sàndor, qu’il est hongrois et homme d’affaires. Mais quand celui-ci tombe malade, peu avant qu’un virus ne se propage sur la planète, un rapprochement s’opère entre ces deux êtres dépourvus de points communs.
À travers le portrait d’un individu énigmatique, de plus en plus fragile et bouleversant, Catherine Lovey nous livre celui de notre époque, sur laquelle elle pose un regard précis et frondeur.

Passé sous silence
Jacques-Etienne Bovard
Une balle perdue... Un souffle qui passe presque inaperçu, mais qui laisse planer un avertissement d'une implacable précision, quand on se rend compte qu'on a frôlé la mort et que ce n'est pas le fait d'un simple hasard. Peu à peu les consciences s'éveillent, les habitants de ce pays de Vaud, tapi dans ses forêts entre lacs et montagnes, pointent le bout de leur peur, sortent de leurs zones d'ombres. Qui est ce snipper, ce "Guillaume" qui fait usage de son Tell 40, petit bijou de l'armurerie helvétique, pour effrayer ses concitoyens sans autre but apparent ? C'est l'énigme que l'inspecteur Borgeaud et son acolyte, l'aspirant Morisetti, cherchent à élucider. Immersion dans le mythe d'une Suisse neutre et tranquille, dont le passé se révèle en eaux troubles, à travers les souvenirs du pêcheur Chanivaz, les secrets de l'association Hydra, les montagnes trouées de bunkers et de galeries comme un morceau d'Emmenthal. Dans ce roman policier plein de suspense, Jacques-Etienne Bovard, avec sa verve littéraire et son sens de l'humour très ancrés dans le franc-parler local, dévoile tout un pan de l'Histoire suisse et sonde les mentalités de personnages complexes et attachants. Le résultat de cette fresque aux multiples facettes est remarquable: un livre représentatif de la culture et de la littérature suisses romandes contemporaines.

Nature, tu peux encore nous sauver !
Francis Waldvogel
Regardons la nature avec la science d’aujourd’hui pour résoudre la crise écologique. Il est temps de rompre notre paradigme linéaire de domination de la nature advenu à l’ère industrielle, au prix de conséquences dramatiques pour notre milieu de vie. La nature, qui vit selon des cycles, doit redevenir notre alliée, c’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu.
Cet essai propose de transformer notre modèle anthropologique en s’inspirant de la sagesse millénaire de la nature : sa capacité de résilience et d’adaptation, son fonctionnement cyclique et ses propriétés de collaboration.
La nature fait preuve d’un génie organisationnel, à l’échelle de son évolution millénaire comme à l’échelle microscopique. À l’aide de nombreux exemples, le lecteur découvre le monde fascinant d’entraide entre les bactéries et les virus, entre les végétaux, le phénomène omniprésent des fractales et le principe d’auto-organisation et d’automaintien du vivant.
En fondant un nouveau partenariat avec la nature, nous pouvons dépasser la crise de civilisation écologique.

Dans le cerveau des champions
Jean-Philippe Lachaux
Que se passe-t-il dans le cerveau d’un champion au moment de réaliser une prouesse dont seuls quelques êtres humains sont capables ?
Comment a-t-il pu se transformer, au fil des années et au fil des secondes, pour être bon à ce point, à cet instant précis ?
À partir des témoignages des meilleurs, éclairés par les neurosciences cognitives, partons à la découverte d’un chemin d’exploration tranquille vers notre propre excellence, à la recherche de la facilité et de la simplicité dans le tumulte de nos vies si complexes.
Un vrai guide pour se mettre en route vers le sommet d’un podium qui peut accueillir tout le monde, avec pour seul prix à payer… du temps et de l’attention.
Nous avons tous le pouvoir de transformer notre cerveau et notre corps pour atteindre un état de concentration idéal.
Après le best-seller Les Petites Bulles de l’attention,
voici Dans le cerveau des champions.

Lettres choisies
Stig Dagerman
Figure de proue de la littérature européenne d'après-guerre, Stig Dagerman a eu une vie marquée par les voyages, l'engagement contre les inégalités, mais aussi la dépression. Ces lettres inédites, envoyées à ses amis confrères, à ses éditeurs et à ses détracteurs, montrent sous un tout autre jour cet écrivain, dont les questionnements sur l'existence et la société sont plus que jamais d'actualité. Se plonger dans la correspondance de cet anarchiste nomade, c'est mieux cerner la personnalité de l'auteur suédois le plus important de sa génération, un homme aussi génial que tourmenté.

Ma mère, la nuit
Niels Fredrik Dahl
Surpris par le sentiment de manque que provoque la disparition de sa mère - une femme qu'il a pourtant passé sa vie à fuir -, l'auteur tâche de reconstituer son portrait pour comprendre qui elle était, mais aussi celui qu'il est devenu. À travers les notes nocturnes de sa mère et les fragments de ses propres souvenirs, il fait ce qu'il n'a pas su faire de son vivant : il vient enfin à sa rencontre. Se dessine l'histoire poignante d'une mère terrifiée de vivre et d'un fils qui a toujours voulu être un autre.

Le vent léger
Jean-François Beauchemin
À l’automne de l’année mille-neuf-cent-soixante-et-onze, une famille composée de six enfants délurés et de leurs parents vit une existence paisible à la campagne. La mère, bientôt malade, est l’objet de l’attention tendre et des soins empressés du père et de ces enfants aimants, à la fois graves et légers, introspectifs et expressifs. À leur récit de ce passage obligé par le malheur et le chagrin s’enchevêtrent divers événements ponctuant l’histoire récente du Québec et du monde. Comme si l’aventure humaine n’était en vérité ni petite ni grande, mais jalonnée de faits, de courants et de hasards, tragiques ou frivoles, formant à la fin un collier, ou une chaîne, celle de cette existence dérisoire et merveilleuse que nous traversons tous.
Ce second ouvrage d’un triptyque s’inscrit dans la lignée du Roitelet par les thèmes qu’il aborde, soit la fratrie, la vie, la mort, la nature et la beauté du monde
Jean-François Beauchemin est écrivain depuis plus de vingt ans. Tous ses livres, dont plusieurs ont été récompensés de prix prestigieux, interrogent l’âme humaine, s’étonnent de la vie de l’esprit, s’émerveillent de l’activité des sens, s’émeuvent de la beauté du monde. Le vent léger est son vingt-quatrième ouvrage.

Les Yeux de Mona
Thomas Schlesser
Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.
C'est le temps que s'est donnéson grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, àune oeuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux.
Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg.
Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l'art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais.
Grand roman d'initiation à l'art et à la vie, histoire d'une relation solaire entre une petite fille et son grand-père, Les Yeux de Mona connaît un destin fabuleux : traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France, c'est un phénomène international.

Le Nid du Coucou
Camilla Läckberg
Sur sa petite île privée au large de Fjällbacka, le couple Bauer fête ses noces d'or, entouré de ses proches. Henning Bauer est l'un des plus célèbres écrivains suédois et l'académie Nobel est sur le point de consacrer son immense talent. Mais deux événements terribles viennent contre-carrer cette reconnaissance, qui peut-être ne serait pas si méritée. Un ami photographe qui prépare une rétrospective devant se clôturer par une oeuvre intitulée Culpabilité est retrouvé assassiné. Le lendemain, le fils Bauer et ses deux garçons sont tués dans leur sommeil. Tandis que l'enquête de Patrik Hedström et ses collègues piétine, Erica Falck se plonge dans un cold case qui l'intrigue : la mort d'un transgenre à Stockholm dans les années 1980. Elle comprend peu à peu que le passé étend ses tentacules jusque dans le présent, et que de vieux péchés laissent de longues ombres derrière eux.
Promesse tenue pour ce retour aux sources tant attendu de Camilla Läckberg - la magie opère toujours, la reine incontestée du polar scandinave est au sommet de son art.

L’Hôtel Nantucket
Elin Hilderbrand
Un été de soleil, de secrets et de scandales à l'Hôtel Nantucket.
Lizbet Keaton a besoin d'un nouveau départ. Par chance, elle est nommée directrice de l'Hôtel Nantucket, joyau du passé fraîchement restauré. Fragilisée par une rupture douloureuse, Lizbet se jette à corps perdu dans le travail, déterminée à transfomer l'hôtel laissé à l'abandon en un palace luxueux. Mais malgré le spa haut de gamme et le restaurant étoilé, le passé continue d'habituer les lieux. On dit qu'une femme de chambre, morte tragiquement dans un incendie un siècle auparavant, hante les couloirs... qui bruissent aujourd'hui des secrets du personnel et des manigances des clients. Pour couronner le tout, le cœur de Lizbet balance entre son ex et le nouveau chef. Parviendra-t-elle à tenir sa promesse et à redonner ses lettres de noblesse à l'Hôtel Nantucket ?

Dans les coulisses du musée
Kate Atkinson
Dès sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a senti qu’on se serait bien passé d’elle… Ce qui ne l’empêche pas de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, l’histoire des siens – une famille anglaise moyenne, mais tout sauf ordinaire, dont notre jeune narratrice est bien décidée à dévoiler les secrets.
Acclamée dans le monde entier comme un chef-d’oeuvre,cette saga familiale haute en couleur retrace la vie de quatre générations d’hommes et de femmes qui traversent deux guerres mondiales, des couronnements, des drames et du bonheur, dans l’Angleterre du XXe siècle.

Le barman du Ritz
Philippe Collin
Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris.Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l'art de vivre à la française, les occupants y côtoient l'élite parisienne, tandis que derrière le bar oeuvre Frank Meier, le plus grand barman du monde.
S'adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s'aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.
La plupart d'entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d'orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.
Philippe Collin restitue avec virtuosité et une méticuleuse précision historique une époque troublée. À travers le destin de cet homme méconnu, il se fait l'oeil et l'oreille d'une France occupée, et raconte l'éternel affrontement entre la peur et le courage.
Producteur sur France Inter, auteur d'essais et scénariste de bandes dessinées, Philippe Collin est l'auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. Le Barman du Ritz est son premier roman.

Les minuscules
Benjamin Hoffman
1790, Duchcov. Devenu bibliothécaire dans les tréfonds de la Bohême, le flamboyant Giacomo Casanova fait la rencontre de créatures sorties de son Icosaméron, un roman publié à Prague trois ans plus tôt. Peuple lilliputien, entreprenant et inventif, les Minuscules l'invitent à visiter les Palimpsestes, monde souterrain où ne sont admis qu'une poignée d'élus. Les voyages de Casanova le mènent dans les profondeurs de l'Italie, de l'Amérique et de la France, où la Révolution s'est accélérée après la fuite de la famille royale à Varennes. Inscrit dans la tradition du réalisme magique, Les Minuscules raconte le dernier amour de Casanova et entraîne le lecteur dans une série d'aventures où se croisent Mozart et Da Ponte, Leibniz et Voltaire, Diderot et Sade, Chateaubriand et Washington, tandis qu'une question brûlante se précise peu à peu : et si l'Histoire de France s'était écrite autrement ?

Marguerite Pelzer
Marianne Le Morvan
Cette monographie de référence sur Marguerite Peltzer-Genoyer affirme clairement la volonté de situer cette femme-artiste dans la société et le contexte artistique de son époque. L’approche esthétique et sensible rend justice à ses choix, à ses renoncements et aux influences artistiques majeures qui ont orienté son parcours de vie.
Le nu féminin est pour Marguerite Peltzer un sujet de prédilection dans ses sculptures des années 1920-1930. À travers la sensualité subtile des corps, elle exprime l’intangible des émotions autant que ses propres contradictions. Quoique remarquée par la critique de son époque et par la ville de Thonon-les-Bains où elle passa ses dernières années, l’artiste encore méconnue méritait d’accéder à une plus large notoriété. Le temps est venu pour elle d’être admise au panthéon de la sculpture qui récemment encore niait la contribution des femmes à la discipline. C’est l’objet de cette première monographie de mettre à l’honneur son talent en rappelant le parcours singulier de cette personnalité romanesque.

Le Style de Louis XVI
Yves Carlier
Le style communément nommé « style Louis XVI » est né de la rencontre entre un mouvement dénonçant les côtés excessifs du style rocaille (ou style Louis XV) et un regain d’intérêt pour le monde gréco-romain. À partir de la fin des années 1750, les artistes renouvelèrent leurs sources d’inspiration et accordèrent aux modèles antiques une part de plus en plus grande, jusqu’à une quasi-exclusivité à la veille de la Révolution de 1789. Touchant toutes les formes d’art, cette mutation artistique est particulièrement sensible dans ces domaines complémentaires que sont la décoration intérieure et les arts décoratifs. Ornemanistes, ébénistes, menuisiers, orfèvres, sculpteurs, fabricants de bronzes, manufactures de porcelaines, de soieries ou de tapisseries, tous adhérèrent à ce mouvement. À travers de nombreuses illustrations, le présent ouvrage s’attache à exposer les différentes phases et expressions de ce style.

Le surréalisme en Belgique. Histoire de ne pas rire
Collectif
Le Surréalisme en Belgique. Histoire de ne pas rire est un ouvrage scientifique richement illustré rassemblant des contributions d'auteurs spécialisés dans divers domaines (beaux-arts, histoire, littérature et cinéma). Contemporaine mais distincte du groupe surréaliste en France, l'activité surréaliste en Belgique s'est épanouie durant plus de soixante ans. Trois générations successives se sont ainsi attachées à opérer une transformation du monde par le langage et la représentation, tout en s'impliquant dans les préoccupations esthétiques de leur temps.

Le Sport dans l’art
Collectif
De l'activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l'époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique - ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l'effort, l'élan du dépassement ...
À la lumière d'une vaste approche chronologique, de l'Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu'une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l'éclairage d'une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines - en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l'alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c'est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur.
Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l'activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu'à devenir à l'époque moderne une voie d'émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance.
De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d'une épopée sportive passionnante.

Le Réalisme
Bertrand Tiller
Loin de se limiter a la description du réel, les artistes réalistes ont eu a cœur de l’interpréter, afin d’offrir au public de nouvelles clés de lecture du monde. Si ce mouvement, né dans les années 1830- 1840, avant de prendre son essor sous la Révolution de 1848, paraît aujourd’hui bien sage, Courbet et d’autres peintres – Honoré Daumier, Jean-François Millet, Rosa Bonheur... – le pensèrent comme une opération de transgression ostensible et scandaleuse. C’est au début du xIxe siècle qu’apparaissent, marquéees notamment par la découverte de l’art espagnol, les premières peintures réalistes dépeignant les habitants des provinces françaises (Bretagne, Vendée, Pyrénées, etc.) dont certains peintres s’attachent a représenter tant les costumes que les coutumes. Admiré ou critiqué pour sa capacité à montrer sans détour et parfois avec brutalité le monde qui nous entoure, cet art éminemment social et politique s’intéresse en effet aux sujets « ordinaires » (paysans, blanchisseuses, etc.). Face à une société en pleine industrialisation et confrontée à un exode rural important, la vie domestique, le monde paysan, les pratiques religieuses et communautaires proposaient ainsi des sujets rassurants empreints d’harmonie et de calme. A contrario, à la fin du siècle, la peinture réaliste mettra en lumière la modernisation industrielle de l’Europe et les conflits sociaux et politiques liés aux droits des travailleurs.
Loin de se cantonner à la France, Bertrand Tillier s’attelle également à démontrer le rayonnement de ce mouvement à l'échelle internationale dans les années 1860-1870, que ce soit en Angleterre, en Allemagne (Hans Thoma, Adolph von Menzel, Wilhelm Leibl, etc.) ou encore en URSS (Ilya Répine) et aux États-Unis (Thomas Eakins ou Winslow Homer). Rédigé par l’un des spécialistes les plus éminents de l’art du xIxe siècle et comprenant pas moins de 320 illustrations, l’ouvrage propose une analyse captivante sur cette esthétique subversive qu’est le réalisme.

Les Vendanges d'un destin
May-Éliane de Lencquesaing
Les Vendanges d’un destin raconte le parcours exceptionnel d’une femme que le destin a mené des rives de la Garonne aux rives du Missouri, de Bordeaux à Constantine, des grands domaines du Médoc aux vignobles d’Afrique du Sud.
May-Eliane de Lencquesaing, aujourd’hui âgée de 97 ans, est issue d’une ancienne lignée de viticulteurs et de courtiers en vins bordelais et d’une famille anglo-espagnole des Philippines. Ayant épousé un officier de carrière, elle a d’abord mené avec ses enfants une vie de garnison avant de gérer de prestigieux vignobles, en particulier Pichon-Longueville Comtesse de Lalande à Pauillac, qu’elle a littéralement porté au firmament, et Château Bernadotte à Saint-Sauveur, puis de créer en Afrique du Sud le magnifique domaine de Glenelly. Ces pages captivantes font découvrir au lecteur d’aujourd’hui le quotidien d’une époque disparue et la face cachée de certains événements. Un long voyage ponctué de surprises et de retournements dont May-Eliane de Lencquesaing, membre de l’Académie des vins et de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, nous livre ici les multiples étapes et les moyens d’en franchir les obstacles.

Le chasseur de diamants
Pierre Ménard
Les connaisseurs associent Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) à un diamant bleu, le plus beau du monde, dit-on, connu pour sa légende maudite. Mais pour les autres, le nom, jadis célèbre par toute l’Europe, a sombré dans l’oubli. À tort.
À dix-huit ans, cet apprenti libraire sans appui ni fortune prend son balluchon pour courir le monde. Tour à tour voyageur, page, soldat, diplomate, interprète, peut-être même espion, il combat les armées catholiques et protestantes, sert les grands, participe aux intrigues dans des royaumes dévastés par la guerre de Trente Ans. Bientôt, l’Europe ne suffit plus. Après l’Empire ottoman, il s’attaque à la Perse, aux terres du Grand Moghol, aux sultanats des Indes, visite Ceylan et pousse jusqu’à Java. Trafiquant de tout à l’échelle du monde, il infiltre les compagnies commerciales en plein essor, se livre à la contrebande et collecte les plus somptueux joyaux de la Création. Les rois le reçoivent, les savants l’écoutent, les curieux le lisent, Louis XIV l’anoblit. Mais à trop étaler son succès, Tavernier, devenu le respectable baron d’Aubonne, provoque l’envie. Ses ennemis, parfois fort puissants, ses amis, non moins dangereux, les aventuriers s’intéressent de près à ses trésors trop éclatants. Jusqu’à provoquer sa chute ?
À partir d’archives inédites, Pierre Ménard restitue dans un style enlevé cette épopée méconnue. Dans un monde en plein bouleversement où Londres, Amsterdam, Smyrne et Surate se disputent en temps de paix et trafiquent en temps de guerre, le lecteur arpente un gigantesque jeu de piste mêlant argent, épices, armes, pouvoir et religion. Au-delà des aventures de Tavernier, s’esquisse ainsi une plongée dans les prémices de la mondialisation.

3 nanas
Nathalie Piégay
Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois et Annette Messager : trois femmes, trois artistes, trois vies. Trois histoires passionnantes que tresse Nathalie Piégay, dans l’imbrication de l’existence quotidienne et de l’aventure artistique. Elle dit leur solitude et la part de folie qui les pousse à faire œuvre, tout en cherchant à comprendre quels liens s’établissent entre elles. Peu à peu elle découvre tout ce qui les relie : la maternité, la cruauté, la révolte, la féminité, mais aussi l’invention de personnages, le recours au tissu et à la couture, et bien d’autres motifs.
Le récit se tisse comme une toile d’araignée pour révéler l’être intime de femmes qui ont inventé des univers très singuliers et puissants, reconnaissables entre mille, et qui nous bouleversent. Raconter l’histoire de ces trois femmes, c’est s’approcher au plus près de la création.
Nathalie Piégay est écrivaine, critique littéraire et professeure ordinaire de littérature française moderne et contemporaine à l'Université de Genève.
Elle a publié aux éditions du Rocher Une femme invisible (2018), La Petite Ceinture (2020) et Le Caillou noir (2022).

Admirable
Sophie Fontanel
Que feriez-vous si vous étiez la dernière femme ridée sur Terre ? Une véritable ode à la vie par Sophie Fontanel.
Dans le conte qu'est Admirable, la Science a éradiqué les rides : plus personne n'en a.
Quelle n'est pas la stupeur de Siméon, jeune pianiste, lorsqu'il tombe nez à nez avec Admira, sur une route isolée du Péloponnèse, en Grèce... Admira est enjouée, mais toute striée par les signes de l'âge. Le jeune homme vient de découvrir la dernière femme ridée sur Terre.
Qui est-elle ? Et comment a-t-elle pu échapper au rajeunissement général ? Un voyage commence qui, de rencontre en rencontre, va mener Admira jusqu'au théâtre antique d'Épidaure. Pour imposer son irréductible foi en l'être humain.
***
" J'ai regardé venir mes rides, écouté toutes les sornettes. Et aussi, les vérités. J'ai croisé les peurs de chacun, de chacune, compris l'urgente nécessité, au lieu de combler les rides, de combler en nous des lacunes, des monstres qu'on se fait de tout, d'une peur pas facile à résoudre mais passionnante à amadouer. J'ai regardé les filtres jugés utiles sur un visage de vingt ans. Observé des personnes condamnées à lutter pour ressembler à une image du passé. Établi la folie du monde. Et je n'ai pas fait un pamphlet, pas un essai : j'ai fait un conte. J'ai revu The Big Lebowski et je l'ai doté d'une soeur. J'ai revu Zorba le Grec et j'ai savouré son bonheur. D'une graine de gaité, j'ai fait pousser une héroïne. Et puis j'ai vu un grand amour et j'en ai tapissé le livre. Bienvenue à vous dans le cœur de La dernière femme ridée sur terre. " Sophie Fontanel

Samsara
Patrick Deville
Les deux héros de ce « roman sans fiction » semblent avoir vécu plusieurs existences. Le jeune avocat londonien Mohandas Gandhi en redingote noire et chapeau haut-de-forme devint l’infatigable marcheur vêtu de drap blanc, tandis que Pandurang Khankhoje, lui aussi militant indépendantiste indien, bourlingua un peu partout dans le monde, du Japon à la Californie, combattant révolutionnaire au Moyen-Orient pendant la Première Guerre mondiale, par la suite exilé au Mexique et proche de la petite bande de Diego Rivera et de Frida Kahlo. Il deviendra alors un scientifique célèbre, mènera des recherches en agronomie comme Alexandre Yersin, le personnage principal de Peste & Choléra venu en Inde lors de la grande épidémie de peste.
Le« samsara » définit la grande roue des vies successives à travers la réincarnation. Et c’est bien dans une grande roue que nous entraîne Patrick Deville dans ce nouveau roman, vaste fresque peinte tambour battant, sur un rythme haletant, de l’Inde coloniale puis indépendante, à travers les deux figures fil rouge de Gandhi le pacifiste, et plus encore de Khankhoje le révolutionnaire cosmopolite.
C’est pendant une autre épidémie, récente, que le narrateur parcourt un pays devenu le plus peuplé du monde, depuis les contreforts de l’Himalaya jusqu’à la pointe extrême du sous-continent, à Kanyakumari au sud du Tamil Nadu. Il rencontre des historiens et des géographes, des écrivains et des étudiants, et grâce à eux essaie de comprendre un peu l’histoire des bouleversements souvent terribles qui se sont enchaînés, depuis l’installation du Raj britannique à Calcutta dans les années 1860 jusqu’à nos jours.

Les Maîtres de Bayreuth
Charlie Roquin
Une plongée romanesque dans l'œuvre de Richard Wagner et l'univers de ses passionnés.
Moshe Griebnisch est un célèbre critique wagnérien. Comme tous les ans, il se rend au festival de Bayreuth où ses avis sont attendus avec fébrilité. Après chaque représentation, il tient tribune dans une taverne où l'on se serre pour l'écouter. Tout se déroule comme d'habitude quand survient l'impensable : un jeune inconnu le contredit publiquement avec une insolence inouïe. Comment ose-t-il ? Qui est-il ? Les questions musicales s'avéreront n'être qu'un prétexte : c'est une ancienne et lourde rancœur familiale qui conduit cet inconnu à Bayreuth.
Une fiction virtuose, portée par des joutes verbales jubilatoires et une tension dramatique croissante, qui interroge sur la dualité des êtres.

Le Passant du Bowery
Clément Ghys
« Si on lui faisait le récit d’une fête donnée en ces lieux, il voulait savoir ce qui s’y était bu, quelles drogues
avaient circulé. Tout en lui l’emmenait à New York. Il s’épuisait à en rêver. » C. G.
222 Bowery, sud-est de Manhattan. L’adresse a abrité, dit-on, l’atelier de Fernand Léger pendant la guerre. Mark Rothko y a peint des toiles décisives pour la suite de son oeuvre. Dans les années 1960, le poète John Giorno y a organisé des soirées extravagantes où la bohème se pressait autour de William Burroughs. Le mage de la Beat Generation, après des années d’errance, s’était en effet installé dans l’entresol sans fenêtres surnommé le Bunker.
Le 222 revit ici au gré des déambulations du passant du Bowery, narrateur énigmatique et fasciné qui, pièce par pièce, étage après étage, nous entraîne avec une nostalgie fougueuse dans la douceur enfiévrée des nuits et des jours de cet immeuble tout aussi méconnu que mythique.
Clément Ghys est rédacteur en chef adjoint de M le magazine du Monde.

Croix de cendre
Antoine Sénanque
1348. La peste noire déferle sur l’Europe
1367. Deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse pour trouver le précieux papier sur lequel leur prieur entend écrire le récit de sa vie. Et sa confession risque de faire basculer l’Eglise en révélant la vérité sur les origines de la Peste et la façon dont elle fut liée au destin de son maître, Eckhart de Hochheim, dit Maître Eckhart, théologien mystique et prêcheur le plus admiré de la chrétienté. Puis maudit.
Guerres, inquisition, persécution et trahisons ; des bancs de la Sorbonne aux plaines reculées d’Asie centrale, Antoine Sénanque mêle les destins de personnages historiques et de fiction, marie petite et grande Histoire, et signe un texte exceptionnel, tout à la fois roman d’aventures, fresque historique, étude théologique et policier médiéval. Un page-turner spirituel et dramatique dans lequel les paroles d’Eckhart et les choix de nos héros font sonner autrement le beau nom grave de fraternité. Un coup de maître.

Comédie d'automne
Jean Rouaud
« Comédie d’automne constitue le sixième et dernier épisode de "La vie poétique". Je travaillais au kiosque quand " le tournant de la rigueur" nous a précipités dans une course à l’argent. Parmi les habitués se trouvait un homme d’une soixantaine d’années, Albert, dont j’appris au fil du temps qu’il était rentier, d’où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d’un bon œil la parution des Champs d’honneur, et encore moins l’attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette "comédie d’automne". On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d’un livre. Ô naïveté, les arcanes de l’édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C’est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l’attribuer à un innocent n’ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d’un livre paru aux très austères et vertueuses Éditions de Minuit. L’entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c’est par lui que le livre existe, c’est l’éditeur. Moins détaché qu’il n’y paraît. Et le narrateur ? Tout d’abord spectateur, venant d’une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c’est bien grâce à ce livre qu’il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n’est plus la même histoire. »
J.R.

Apaiser nos tempêtes
Jean Hegland
Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Dans ce roman d’une portée universelle et d’une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin dans ce qu’il a de plus fondamental : le rapport à l’enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d’élever nous construit et transforme notre existence.

Trois grands copains
Nadine Brun-Cosme & Olivier Tallec
Voici l'histoire de trois grands copains qui font (presque) tout ensemble...
Éditions Père Castor

J'ai le droit d'aimer les livres (et le chocolat) !
Alain Serres & Aurélia Fronty
Ohé les enfants ! Dans le monde, il y a des milliers de personnes qui inventent des livres, les fabriquent, vous permettent de les découvrir dans des librairies, des bibliothèques, à l’école… Vous avez le droit de découvrir tous ces trésors, d’en préférer certains ou de les détester ! Vous avez même le droit de les aimer autant qu’un morceau de chocolat ! Bon appétit !
Éditions Rue du Monde

Julia et la colère des dieux
Santiago Posteguillo
Rester au sommet est plus difficile que d'y accéder.
Grâce à son intelligence et à sa clairvoyance, Julia Domna a réussi à mettre son plan à exécution : son mari, Septime Sévère, est désormais l'empereur de Rome.
Julia s'est hissée au sommet mais les trahisons et les divisions familiales risquent de tout gâcher. Tandis que ses fils se déchirent et que son monde menace de s'effondrer, Galien, le médecin grec de la famille, lui diagnostique une grave maladie.
En plein chaos moral et physique, Julia a l'impression de se battre contre les dieux de Rome. Mais rien ne découragera cette femme exceptionnelle, prête à tout pour sauver l'empire...
Intrigues, mensonges, passions amoureuses, trahisons : on retrouve tous les ingrédients qui ont conquis les millions de lecteurs de Moi, Julia.
Le roman historique à son apogée !
Éditions Cherche-Midi

Minéral Végétal
Collectif
Fleurs de pierre
Minéral-Végétal. Fleurs de pierre est un ouvrage inédit qui s'intéresse aux relations entre minéral et végétal, notamment au travers de l'art. Traversant le monde et les siècles, l'ouvrage s'intéresse à la façon dont les plantes envahissent et influencent le bâti. Grâce à une iconographie riche et diversifiée, l'ouvrage aborde tous les arts, notamment les ornements, pour montrer la façon dont la nature s'immisce dans le patrimoine.
Editions du Patrimoine

Les marchands de Paris
Lise Kervennic
Léonie est sur le point de commencer une thèse sur les ruines dans la peinture du XVIIIᵉ siècle quand elle hérite de la galerie de tableaux de sa mère, la réputée galerie Dumas, elle qui s’en est toujours tenue loin. À ses côtés, on plonge dans le monde fermé des marchands d’art et on assiste non sans appréhension à ses différentes premières fois : une vente aux enchères à Drouot, un vernissage au Grand Palais, un déballage au Mans… Au milieu de tout ça, Léonie rencontre Catherine et son mari Philibert, deux étranges personnages chez qui elle découvre des toiles extraordinaires. Elle décide un peu follement de les exposer, à une unique condition : qu’on ne révèle pas l’identité de l’artiste.
Ce premier roman, tout en malice et en drôlerie, façon comédie de moeurs, croque la fin d’un monde, celui des marchands, et célèbre les femmes oubliées de l’histoire de l’art.
Flammarion

Correspondance. 1946-2009
Maurice Chappaz & Philippe Jaccottet
Les cahiers de la Nrf-
En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S’ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le « catholique païen » est l’homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L’un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l’âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l’Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais « sans racines », voyage dans les livres qu’il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s’alarme des premières destructions de l’environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des œuvres de son temps.
Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l’existence, « poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination ». Tous deux encore traduisent les grandes voix de l’Antiquité, l’un Homère, l’autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l’œuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants.
J.-F. T.
Éditions Gallimard

Le chevalier fracassé
Colin Thibert
À Neuchâtel, le jeune Alexandre-Joseph mène une vie dissolue jusqu’au jour où un meurtre accidentel le force à l’exil. Arrivé à Paris sous une fausse identité, il est contraint d’infiltrer, pour le compte du lieutenant général de police, le cabinet de Mesmer, médecin viennois à la mode, et les salons de madame de Vaupertuis. C’est alors qu’un vieux marquis passionné d’optique s’amourache de lui et l’anoblit. Le désormais chevalier Vesperelli s’apprête à lancer une affaire prometteuse, mais la prise de la Bastille vient bouleverser ses rêves de fortune.
Avec une énergie irrévérencieuse, Le Chevalier fracassé nous embarque dans une folle équipée à travers la fin du XVIIIe siècle. Peuplé d’agents doubles, d’excentriques et de contrebandiers, ce roman tricote habilement la grande histoire et les tribulations d’un séduisant aventurier.
Éditions Héloise d’Ormesson

Concert au réfectoire à 16h30
Maureen Dor
Tout le monde aime Hervé Vincent : sa voix de crooner, son smoking en velours et ses chansons d’un autre temps.
Mais c’est sa tombola que les pensionnaires des maisons de retraite qu’il visite aiment particulièrement. Lydie, sa grande fille qui lui sert de maquilleuse et régisseuse, en a eu l’idée. Pas pour faire vibrer les anciens, mais pour repérer les âmes esseulées qui pourraient les coucher sur un testament.
Le jour où le duo hérite d’un chien empaillé, leur drôle de tour de France est aussitôt chamboulé.
Un récital dans un charmant petit cimetière, des engueulades mythiques, des pauses pour un meilleur résultat capillaire et un cadeau empoisonné : quand les bons sentiments d’un père à la recherche de sa gloire passée se heurtent à la rage revancharde de sa fille révoltée, ça fait des étincelles !
Éditions Buchet-Chastel

Les nuits étoilées de Vincent Van Gogh
Jean-Pierre Luminet
Le 20 février 1888, âgé de 35 ans, Vincent Van Gogh, l'homme du nord, s'installe à Arles. C'est l'hiver, mais il découvre la lumière provençale, éclatante de jour comme de nuit. Stupéfait par la limpidité du firmament, ce passionné d'astronomie se laisse gagner par un projet nouveau : peindre le ciel. Et Même s'il est intimidé par le sujet, il veut surtout peindre un ciel étoilé. Parce que « La nuit est encore plus richement colorée que le jour », écrit-il. Certains de ses plus grands chefs-d'oeuvre naîtront de ce projet : Terrasse de café le soir à Arles, La nuit étoilée sur le Rhône, La nuit étoilée de Saint Rémy de Provence...
Les étoiles sont-elles, dans ces toiles, disposées au hasard ou bien correspondent elles à une configuration réelle du ciel nocturne ? Cette question qui anime l'écrivain et astrophysicien passionné des arts qu'est Jean-Pierre Luminet n'est pas seulement une affaire de curiosité biographique, cela touche aussi à la vision fondamentale du peintre. Van Gogh a toujours mis en avant son désir de faire preuve d'un certain réalisme dans la transposition picturale « Cela m'amuse énormément de peindre la nuit sur place... de peindre la chose immédiatement », écrit-il dans une autre lettre. Ce débat (faut-il peindre d'après nature ou imagination) est si sérieux qu'il a provoqué la brouille entre Gauguin et Van Gogh (et la mutilation de l'oreille et crise de folie qui ont suivi chez ce dernier).
Entre biographie, histoire de l'art, science et poésie, se déplaçant sur les lieux précis où Van Gogh a peint, consultant les travaux de certains prédécesseurs (le plus souvent pour les contredire), et recourant à des logiciels de reconstitution astronomique, Jean-Pierre Luminet a mené l'enquête. A force de recoupements, il a pu établir que les portions de ciel représentées dans les tableaux correspondent toujours à une réalité. Mais il lui arrive aussi de rendre les choses plus complexes... pour des raisons purement artistiques. Ainsi Van Gogh, comme l'établit avec une fascinante sagacité Jean-Pierre Luminet, opère parfois des montages, ou mêle observation précise, imagination, mémoire... En cela aussi, il a bouleversé les canons et annoncé les évolutions futures de son art (vers le cubisme, le surréalisme, l'abstraction). Ce n'est pas le moindre mérite de ce passionnant petit livre que de démontrer cela.
Éditions Seghers

Roger Capron céramiste
Pierre Staudenmeyer
Personnage aux multiples facettes, Roger Capron est le seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise industrielle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, il crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier Callis, à Vallauris, où il développe les formes et décors emblématiques de son travail, tels que des personnages stylisés, des inspirations animalières, ou encore des soleils. En 1952, avec l'achat d'une poterie désaffectée, commence son aventure industrielle. Il met au point des modèles dont il renouvelle les décors pour les salons auxquels il participe chaque année.
Les carreaux émaillés qu'il fabrique dans les mêmes motifs que pour ses autres pièces permettent, par jeux d'assemblage, la réalisation d'un mobilier d'appoint et de panneaux décoratifs. À la fin des années 1950, la commande d'une fresque de 174 mètres carrés pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale. Dix ans plus tard, il réalise la piste de danse en grès du fameux hôtel Byblos, à Saint-Tropez.
Réédition augmentée, cet ouvrage est enrichi d'un entretien avec Jacotte Capron.
Norma Éditions

Le livre de la rose
Alain Baraton
Surnommée « la reine des fleurs » depuis l’Antiquité, la rose règne sans partage : elle est la plus offerte au monde. En l’associant à l’amour dès son apparition, en Perse, nous lui avons prêté une passion que nous la chargeons de transmettre, ce qu’elle accomplit avec charme et fugacité, douceur et piquant. Cueillons-la avant qu’il ne soit trop tard, en compagnie d’Alain Baraton, le jardinier de Versailles, dans ce livre qui est la première histoire culturelle de la rose.
Qu’est-ce qui la caractérise ? Comment et quand s’est-elle répandue sur toute la terre ? Quelles sont ses propriétés, quelle est sa symbolique ? La rose rose est-elle la rose originelle ? Qui sont ceux qui lui ont donné son nom (et ceux qui en rêvent) ? De quels grands peintres a-t-elle été la fleur favorite, quels sont les plus beaux poèmes en son honneur, quels musiciens ont composé en s’inspirant d’elle ? Saviez-vous que la rose a causé des guerres, et engendré des usages gastronomiques ? La fleur la plus célèbre du monde est pleine de surprises.
Tout ceci, et bien d’autres découvertes encore, nous attendent dans Le Livre de la rose, où, alliant botanique, histoire et anecdotes, Alain Baraton révèle les secrets de la fleur aux cent pétales.
Éditions Grasset

Un été de culture G pour toute la vie
Florence Braustein & Jean-François Pépin
Depuis quarante ans, les livres de Florence Braunstein et Jean-François Pépin sont des sillons creusés dans l’histoire du temps, des émotions gravées au coeur de leurs lecteurs, une invitation à partager cette culture générale dont nul ne doit être exclu.
Un été de culture G pour toute la vie invite à l’empathie pour l’exceptionnelle et ancestrale capacité des hommes à produire de la culture sous toutes ses formes.
Par la science, les mythes et la poésie, vous découvrirez comment nous avons apprivoisé l’Univers et la Terre. Vous comprendrez la naissance des villes, l’invention des langues, le choix de nos systèmes politiques et de nos économies. Vous vous lancerez sur les pas des explorateurs, vous vous ressourcerez en remontant les fleuves saints et contemplerez les cités sacrées.
Puis, vous plongerez dans l’Histoire : souverains, reines de légendes, conflits et guerres. Enfin, vous entrerez dans les bibliothèques, les salons et cafés, visiterez les musées. Chemin faisant, vous traquerez l’art du portrait, celui du romancier et du peintre. Puis vous vous délasserez de mangas et de comics, et vous irez danser et chanter au rythme du ragtime ou de la cantopop. À la fin de ce tour de l’histoire de l’humanité, vous aurez assez de culture générale pour inventer votre âme.
Éditions Les Belles Lettres

Déplacer la lune de son orbite
Andrea Marcolongo
« Fin mai 2022, j’ai acheté, dans un magasin parisien spécialisé dans les randonnées en montagne, un lit de camp, un sac de couchage et une lampe torche. Le lendemain, j’ai installé mon équipement d’alpiniste sur le sol froid du musée de l’Acropole à Athènes pour y passer une nuit de lune décroissante, entièrement seule.
Comment arriverez-vous à dormir avec tous ces yeux de marbre qui vous fixent ? m’avait-on prévenue. Mais c’est une nuit dans un musée vide que je m’apprêtais à passer devant l’Acropole. À Athènes, il ne reste que des miettes : un pied de déesse, la main de Zeus, la tête d’un cheval. Nous avons tous dérobé quelque chose à la Grèce : ses idées, à partir desquelles nous avons forgé nos racines occidentales. Les marbres du Parthénon, arrachés à la pioche et envoyés en Angleterre par Lord Elgin au début du XIXe siècle. Dans ce vol collectif, je ne suis qu’un imposteur parmi d’autres : je ne suis pas grecque, je ne parle pas le grec moderne, et pourtant j’ai bâti ma vie et mon écriture sur ce vol.
Ce soir, ce privilège sans précédent dans l’histoire du musée m’a pourtant été accordé, à moi, qui n’ai ni Homère ni Platon dans mon sac, mais la biographie de Lord Elgin. »
A. M.
Éditions Stock

L'étreinte de l'eau
Chantal Thomas
Entretiens avec Fabrice Lardreau
« Je sens très fortement un “appel à nager”, comme une attraction physique. L’eau s’offre dans un présent intemporel ; elle appartient à la jeunesse, et surtout à l’enfance : quand les gens se précipitent vers l’eau, ils sont comme happés par un bonheur qui les dépasse… »
Chantal Thomas a grandi à Arcachon entre deux éléments fondateurs, l’eau et le sable. École du regard et du silence, cet horizon premier a forgé ses principes d’existence : autonomie, attention à l’instant et à l’impermanence. Synonyme de liberté, d’amour de son corps, la nage contribue à l’émancipation des femmes.
Plage et page se confondent… Chantal Thomas évoque ses voyages, ses lectures, les figures artistiques qui l’ont marquée. De New York à Nice, de Roland Barthes à Patti Smith, elle nous immerge dans une vie nomade où l’écriture prend corps.
Éditions Arthaud

Dictionnaire amoureux de la Toscane
Adrien Goetz
De la littérature aux jeux vidéo, la Toscane, terre de Renaissances, rayonne à travers le monde et fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères.
"L'absence d'unité de la Toscane m'a beaucoup frappé quand j'ai eu la chance d'être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l'École normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite soeur de l'École normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d'échanges. C'est durant cette période que j'ai séché presque tous les cours et visité la Toscane, et je n'ai cessé d'y retourner depuis.
La Toscane mériterait d'être un État indépendant. Parce que les Toscans se reconnaissent comme un peuple, celui des " Tusci ", c'est-à-dire les Étrusques, et qu'ils ont rêvé, génération après génération, à cette ascendance mythique revendiquée au XIXe et au XXe siècles.
Ce qui traverse les siècles, c'est cette certitude, pour ceux qui aiment les arts, d'avoir en Toscane une maison de vacances, une retraite pour se consacrer à la musique, aux musées, aux petites églises qu'il faut se faire ouvrir, aux folles dépenses dans des boutiques dont les vitrines sont agencées avec talent, au Pecorino poivré, " pepperato ", podestat des fromages, et tant pis si chacun sait que ce sont des clichés. La Toscane qui, de la littérature aux jeux vidéo, fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. Cette Toscane idéale, qui n'a cessé d'évoluer, de vivre sans cesse des " Renaissances ", s'est transmise dans l'imaginaire, à travers le monde.
Ce dictionnaire se veut ainsi : une mosaïque et un rêve.”
Éditions Plon

Le Maître des airs
Taras Grescoe
Plongeant les lecteurs dans la Rome des années 1920-1930, à l’époque où Mussolini remodelait la capitale italienne à son image, Le Maître des Airs raconte l’histoire d’un héros improbable : Lauro de Bosis, fils d’un aristocrate italien et d’une beauté de la Nouvelle-Angleterre, qui s’est transformé en un Icare des temps modernes, prenant seul les commandes d’un petit avion pour démontrer que la prétendue maîtrise du ciel par le Duce n’était qu’un bluff.
En 1931, Lauro de Bosis, poète et aviateur, parviendra à larguer au-dessus de Rome des milliers de tracts incitant la population italienne à la désobéissance, avant de s’abîmer en mer et de disparaître à jamais. Le tract s’ouvrait par ces mots : « Qui que tu sois, tu maudis certainement le Fascisme et tu en ressens toute la honte servile. Mais, par ton inertie, tu en partages la responsabilité. »
Entremêlant son récit d’épisodes de la vie d’autres artistes et intellectuels contemporains (horripilés par le fascisme, comme Hemingway, ou au contraire séduits par lui, comme Ezra Pound), Taras Gresoe nous offre le portrait d’un héros magnifique. C’est une histoire inspirante de résistance, un exemple qui, de jour en jour, se révèle plus essentiel pour notre époque.
Éditions Noir sur Blanc

Robert Oppenheimer - Triomphe et tragédie d'un génie
Kai Bird & Martin J. Sherwin
La biographie événement qui a inspiré le film Oppenheimer de Christopher Nolan
Le génie est parfois une malédiction. Robert Oppenheimer fut l'un des plus grands physiciens de son temps. Peu d'hommes pouvaient rivaliser avec son intelligence exceptionnelle et sa fantastique intuition scientifique. Ce talent hors norme l'a mené vers l'invention ultime, capable d'éradiquer la planète : la bombe atomique. Que penser d'un don qui conduit à la destruction universelle ? D'une soif de connaissance dont l'aboutissement est l'extinction de la vie elle-même ? Aucun homme n'a été confronté si directement à un tel dilemme.
Avec cette biographie, sacrée par le prix Pulitzer, Kai Bird et Martin J. Sherwin sondent la vie du père de la bombe atomique. Ils en explorent toutes les facettes, intimes et professionnelles, pour décrire un destin unique qui, à lui seul, résume toute l'histoire du xxe siècle : la folie de la guerre et la paranoïa du maccarthysme, la soif inextinguible de progrès et la course vers l'abîme.
Ce livre n'est en rien un ouvrage de spécialiste. Il s'adresse à tous et mêle la précision historique à la finesse psychologique, la qualité de l'enquête au rythme d'un grand roman.
" Le portrait captivant de l'une des figures les plus essentielles et paradoxales de notre histoire contemporaine. " – Christopher Nolan
Éditions Le Cherce-Midi

L’usure du monde : une traversée de l’Iran
François-Henri Désérable
« La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d’une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s’effaçait au profit du courage. »
Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.
Éditions Gallimard

Le Culte
Camilla Läckberg
Après "La Boîte à magie", les talents exceptionnels de Camilla Läckberg et d'Henrik Fexeus se conjuguent à nouveau pour mettre en scène la détective Mina Dahbiri et le grand mentaliste Vincent Walder - un duo hors du commun aux multiples névroses, mais étrangement complice.
Éditions Acte Sud

Sur la dalle
Fred Vargas
— Le dolmen dont tu m’as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?
— À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.
— Ça date de quand, un dolmen ?
— Environ quatre mille ans.
— Donc des pierres pénétrées par les siècles. C’est parfait pour moi.
— Mais parfait pour quoi ?
— Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.
— Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J’espère que cela ne te gêne pas.
— En rien. C’est là que je vais aller m’allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.
— Et qu’est-ce que tu vas foutre là-dessus ?
— Je ne sais pas, Johan.
Éditions Flammarion

Artjacking
Maureen Marozeau
Avez-vous déjà vu La Cène de Léonard de Vinci incarnée par des drag-queens ? Imaginé l’envers du tableau Les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso? Contemplé La Grande Vague de Kanagawa de Katsushika Hokusai reconstituée en particules de plastique, témoins
de notre consumérisme ?
Artjacking !, le livre réalisé d’après la série diffusée sur Arte.tv, réunit des chefs-d'œuvre de la préhistoire au début du XXe siècle, dont les artistes contemporains se sont largement inspirés pour les pasticher, les détourner, les réinterpréter. Revisitant à leur façon ces pièces signées Diego Vélasquez, Théodore Géricault, Édouard Manet ou encore Yves Klein, ils se les approprient afin d’inventer leur propre langage. Mutation des personnages, modification des procédés artistiques, hybridation, critique politique ou sociétale, chaque artjacking se fait l’écho d’une époque, d’une cause. Cet ouvrage insolite, d’une grande diversité iconographique, invite à poser un autre regard sur l’art et la création contemporaine.
Éditions de La Martinière

L'Art des jardins en Europe
Collectif
Lieu de convivialité, de plaisir, mais aussi lieu de pouvoir, les jardins sont toujours l’espace d’une expression philosophique, religieuse, idéologique, artistique, la représentation symbolique du monde et de la place de l’homme dans l’univers. Ce précieux patrimoine revêt des dimensionsà la fois multiples et complexes. Loin de se limiter au simple plaisir de l’œil, les techniques qu’il requiert et les formes qu’il engendre s’insèrent dans un contexte historique, sociologique et culturel riche et varié. Cette vaste synthèse illustrée aborde tous les aspects de l’art des jardins. Les auteurs abordent dans un premier temps l’étude du savoir-faire des hommes (architectes, théoriciens, jardiniers, pépiniéristes, horticulteurs...), les évolutions, tant des tapis «verds» que des pelouses, des outils, des orangeries et des serres. Puis sont étudiés les différents styles de la Renaissance aux années 1930. Enfin, le lecteur est convié à un tour d’Europe de 170 hauts lieux qui font l’histoire du jardin, des jardins de l’Alhambra à la maison Monet de Giverny, en passant la villa Borghèse à Rome, le château de Versailles, les jardins de Chatsworth (Derbyshire), le jardin du palais Fronteira à Lisbonne, Peterhof près de Saint-Pétersbourg, le jardin botanique de Kew...
Citadelles & Mazénod

Voir la musique
Florence Gétreau
Comment les artistes ont-ils repre sente la musique du xvIe au xxe sie cle ? Telle est la question souleve e par cet ouvrage, lequel permet de de couvrir des œuvres qui s’inte ressent tout d’abord a la mate rialite de la musique, c’est-a -dire ses instruments, ses musiques note es, ses gestes, ses acteurs et ses lieux de pratique. En raison de son e gale immate rialite , de son caracte re e phe me re et des sensations qu’elle procure, la musique l’emporte en imme diatete et en intensite sur les autres sens pour solliciter l’imaginaire. Elle innerve de ce fait la fable humaine, ses grands mythes, son histoire, ses religions. C’est pourquoi nombre d’images de passent la transposition de la re alite sonore pour ouvrir sur un univers symbolique. Les codes de repre sentation sont multiples, en constante e volution ; ils s’appliquent a restituer, avec les outils de la figuration, des objets, des « histoires » mais aussi des the ories qui adoptent une physionomie identifiable. Cette dernie re fait appel a des connaissances mythologiques, historiques et religieuses implicites, utilise es aussi bien dans la litte rature et au the a tre qu’a l’ope ra, comme dans la de coration des e difices et des demeures. A la fin du XIXe sie cle, pourtant, les premie res formes de la modernite de construisent progressivement ces codes de repre sentation, jusqu’a supprimer toute incarnation de la musique par des « figures ». Du silence des natures mortes et des vanite s jusqu’aux ambiances contraste es de sce nes tanto t festives, galantes, morales, parodiques ou symboliques, la musique a passionne les peintres, soit qu’ils e voquent sa place dans l’art de vivre et la varie te de ses pratiques, soit qu’ils soulignent son pouvoir male fique ou re dempteur.
Citadelles & Mazénod

Histoire du costume en Occident
François Boucher
De la rude vêture préhistorique à l'harmonie étudiée du costume antique, de l'habillement grave du Moyen Âge aux modes recherchées et fantaisistes du vêtement des temps modernes, cet ouvrage n'est pas une énième histoire du vêtement mais plutôt une analyse transversale de ce phénomène complexe qu'est le costume, de ses données matérielles à ses motivations psychologiques. Dressant un panorama vaste et complet, les auteurs s'emploient à explorer les sources historiographiques, la question de la fabrication, l'évolution des formes du vêtement en liaison avec l'histoire des moeurs, sa fonction en tant que signe social ainsi que son rôle taxinomique entre âges, classes, fonctions, profession ou activité particulière ainsi que son statut en tant que reflet de l'expression personnelle de l'individu.En partant du rapprochement de l'iconographie et des sources textuelles, cet ouvrage devient l'outil indispensable pour tous ceux souhaitant avoir une connaissance exacte et précise du sujet.
Éditions Flammarion

Entre père et fils
Augustin Rouart
Des liens étranges ont uni le peintre Augustin Rouart et son fils Jean-Marie. L'écrivain raconte comment ces relations ont connu toutes les phases d'une affection filiale, de l'amour aux turbulences de l'adolescence, pour trouver une définitive harmonie dans l'art. Jean-Marie a d'abord été l'enfant modèle dont le peintre ne se rassasiait pas de brosser le portrait. Et celui qui, confié de manière romanesque à des parents adoptifs à Noirmoutier, recevait des lettres illustrées où son père lui racontait sa vie en dessins comme une bande dessinée.Ayant rejoint le monde des mots, du roman, l'écrivain s'interroge sur les liens secrets qui unissent peinture et littérature. Comment peuvent-elles s'enrichir l'une l'autre ? De quelle manière la peinture a-t-elle agi sur sa vision des choses ? Dans cet ouvrage richement illustré, c'est à son tour de brosser le portrait d'Augustin, moins l'homme au caractère ombrageux que l'artiste lumineux et heureux dans son art. Sans dissimuler les frustrations éprouvées, il se félicite de ces retrouvailles dans le seul monde où les médiocrités de la réalité sont abolies et où se rejoignent dans de mystérieuses correspondances le pinceau et les mots.
Éditions Gallimard

Le bâtard de Nazareth
Metin Arditi
Quelle a été la vraie vie de Jésus ?
À Nazareth, au début de notre ère, deux très jeunes enfants jouent dans la rue. « Mamzer ! » lance l’un à son camarade. « Bâtard ! ». Personne, dans le petit village de Nazareth, n’ignore que Marie a fauté avec un légionnaire romain. Elle est une fille-mère, rejetée et méprisée. Jésus comprend pourquoi, tout autant qu’elle, il sera à jamais exclu de sa communauté : telle est l’exigence de la loi juive à l’égard des bâtards.
Grandissant, Jésus n’a d’autre entreprise que de réformer cette règle d’exclusion. Jusqu’au jour où il rencontre un autre mamzer. Outre d’être un bâtard, Judas est laid, brillant, et révolutionnaire. Il a un plan. S’appuyant sur le beau, non moins brillant, et réformateur Jésus, il met en marche sa vengeance. Quelle est la part de sincérité, quelle est la part de calcul de ces deux jeunes hommes parcourant la Palestine avec un message d’inclusion ?
Un roman audacieux, étonnant, passionnant, qui réinterprète la vie de Jésus dans ses plus grands épisodes. Sa présentation aux docteurs de la loi, son sermon sur la Montagne, la multiplication des pains, les quarante jours dans le désert, tant d’autres moments de la culture religieuse universelle sont revisités à l’aune de l’inguérissable blessure d’enfance de Jésus et de sa relation aussi fructueuse que dangereuse avec Judas.
Ed. Grasset

Le Glorieux et le Maudit
Olivier Charneux
Après la mort de Radiguet, Jean Cocteau rencontre un jeune provincial surdoué dont les textes et la personnalité le séduisent. Ils vont vivre sept ans ensemble. Lorsque Jean Desbordes le quitte, Cocteau écrira La Voixhumaine, déchirante transposition de leur rupture. De son côté, Desbordes poursuit sa carrière de romancier et dramaturge, avant de se détacher du monde culturel et mondain. Il se marie. La guerre éclate. Il s’engage dans la Résistance et deviendra un héros. Arrêté par la Gestapo, il refuse de donner ses compagnons et meurt sous la torture. Un livre militant, sur une figure injustement oubliée de l’histoire littéraire, de l’Histoire tout court. Et un nouveau regard sur Cocteau.
Ed. Seuil

Oiseaux de passage
Fernando Aramburu
Un professeur de philo d’une cinquantaine d’années, déçu par le monde et estimant avoir déjà vécu ce qu’il avait à vivre, décide avec froideur et détermination de mettre fin à ses jours au terme d’une année qu’il passera à confirmer ce choix. L’acte n’est pas déterminé par un quelconque drame insurmontable ou par une subite acrimonie envers ses semblables, l’homme entend simplement cesser de prendre part à cette comédie tragique qu’est la vie et dès lors laisser la place lui semble une question de bon sens, voire de décence. Il couche tous les soirs sur le papier des faits saillants, anecdotiques ou désespérants, de son existence. Des saynètes, un peu à l’image de Patria, tout à fait autonomes, sans chronologie figée, ancrées dans la réalité contemporaine sociale et politique de l’Espagne et qui permettent, en substance, d’établir la vérité d’un homme. Quelques personnages gravitent autour de lui : un vieux copain, estropié pendant les attentats islamistes de 2004 à la gare d’Atocha, qu’il essaie de rallier à sa cause, une ex-femme sublime et insupportable qui ne pourra jamais faire le deuil d’une nuit d’amour à Lisbonne, un fils décevant, comme le sont souvent les fils uniques, une vieille fille qui le poursuit de ses assiduités depuis trente ans, la chienne Pepa qui partage tous ses secrets et la douce poupée Tina au latex si accueillant. Avec une lucidité quasi paranoïaque, le protagoniste raconte l’histoire d’un homme qui n’arrive plus à trouver sa place dans une ère post-patriarcale radicale et repasse les épisodes de sa vie sans filtre aucun, une manière de dénoncer aussi le fléau du politiquement correct qui gomme les nuances et uniformise la pensée. Reste à l’issue du constat l’hommage éclatant à ce qui fait le sel de la vie : l’amour, l’amitié, la liberté ; seuls viatiques pour pouvoir affronter l’extravagant chaos du monde.
Ed. Actes Sud

La Maison
Julien Gracq
Ce court récit inédit de Julien Gracq met en scène une fascination. C’est la vision initiatrice, brève mais répétée, d’une demeure, aperçue à chaque trajet depuis un car traversant la campagne pendant l’Occupation, qui pousse le narrateur à se mettre en route, cheminant seul dans les sous-bois pour s’approcher de la maison. À travers le récit de ce parcours aussi sensuel et contemplatif qu’intériorisé, La Maison déplie, comme une intrigue, la naissance d’un désir.
Ed. Corti

Le Passager
Cormac McCarthy
Le corps d’une jeune fille abandonné dans la neige, l’épave d’un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d’images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d’Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d’action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu’il a abandonnées après la mort de sa sœur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?
Roman noir, histoire d’une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l’homme moderne.
À quatre-vingt-dix ans, Cormac McCarthy nous surprend une fois de plus par son audace. Entre une conversation sur la physique quantique, un traité de la solitude et la description d’une tempête dans le golfe du Mexique, il se joue des conventions et demeure l’un des romanciers les plus singuliers de notre époque.
Ed. l’Olivier

Pierre Cruège, Décorateur du XXe siècle
Emmanuel Bréon et France Cruège de Forceville
Artiste, décorateur, architecte d’intérieur, créateur de modèles de série, Pierre Cruège (1913-2003) est un designer français formé à l’École des beaux-arts de Bordeaux dans les années trente. Initié par René Buthaud, peintre et céramiste, il intègre l’atelier de René Prou en 1935 où il entame une carrière parisienne et participe à l’Exposition universelle de 1937. Il adopte les valeurs du style quarante en réconciliant les rigueurs du mouvement moderne avec l’individualisme plus léger du décorateur. Il sait harmoniser le tout. Après guerre, il s’intéresse à des approches plus démocratiques s’impliquant dans la production industrielle. Dans les années cinquante, Pierre Cruège continue d’exercer en tant que décorateur-architecte d’intérieur et remporte de nombreux concours dans l’aménagement d’hôtels et de cités d’étudiants. Sa longue carrière est jalonnée d’étapes qui montrent la transformation de son métier. Il a toujours revendiqué les liens qui unissent la dimension artistique à l’artisanale, l’innovation aux savoir-faire tradition- nels. Il a dynamisé la menuiserie traditionnelle en créant des meubles édités en série toujours recherchés aujourd’hui. Un ouvrage de références !
In Fine éditions d’art
En collaboration avec la revue ArtPassions

Venise. Invitation privée
Servane Giol
Venise de miroir et de verre, de soie et d’or... En fins connaisseurs, les auteurs nous entraînent au cœur de l’art de vivre vénitien, invitation intime et sensible à la rencontre des résidents les plus créatifs de la ville. Les palais historiques ouvrent leurs portes mais également des maisons et des appartements propriétés d’une nouvelle génération d’artistes et de designers attirés par le rayonnement, l’énergie et le style de vie de cette cité. Ces créateurs talentueux apportent un regain de dynamisme, d’élégance et donnent une nouvelle visibilité à des artisans traditionnels en les sauvegardant pour des générations futures. Cet ouvrage dont les photos sont sublimes révèle un impérissable souvenir pour tous les amoureux de la Sérénissime. Un magnifique livre de toute beauté à feuilleter à l’infini...
Éditions Flammarion
En collaboration avec la revue ArtPassions

Les Cercles de la Baronne
Maria Tyl
On la connaît comme peintre sous le nom de François Angiboult, comme poète sous celui de Léonard Pieux et comme romancière en tant que Roch Grey! Son salon du Boulevard Raspail à Paris attire dès 1913 la crème des avant-gardes. Elle est mécène de la revue les Soirées de Paris et soutient de nombreux peintre et poètes dont Apollinaire. Tous sont fascinés par sa cheve- lure rousse et sa personnalité. Hélène d’Oettingen est au centre des attentions, extravagante et énigmatique baronne arrivée à Paris en 1903, née Miaczinski dans l’Empire russe entre 1875 et 1880 (actuelle Ukraine), sa vie d’avant Paris est mal connue. Elle doit son titre à Otto von Oettingen avec lequel elle ne restera mariée qu’un an et sa fortune à son père! Elle quitte la Russie en 1899 et voyage en Italie avant de se fixer à Paris en compagnie de son cousin connu sous le nom de Serge Férat. Elle écrit et peint avec un certain talent. Elle est visionnaire achetant les tableaux de ceux qui deviendront célèbres:
Picasso, Rousseau , Braque... À travers dessins et toiles, l’ouvrage se consacre à cet étonnant trio artistique et fusionnel formé d’Hélène d’Oettingen, Léopold Survage et Serge Férat. Son salon est alors un haut- lieu de passages et d’échanges entre les milieux artistiques et littéraires attirant Picasso, Delaunay, Léger, Picabia et bien d’autres ... Dès 1917, elle doit réduire son train de vie pour subvenir à ses besoins . Elle s’éteint en 1950. Une merveilleuse chronique de cette époque !
In Fine éditions d’art
En collaboration avec la revue ArtPassions

Jean Nouvel by Jean Nouvel. 1981-2022
Jean Nouvel
Jean Nouvel, né en 1945, a étudié à Bordeaux puis à l’École des beaux-arts de Paris. Lauréat du Prix Pritzker 2008, considéré comme le plus important des architectes contemporains français, avec l’auteur Philip Jodidio, ils ont actualisé leur monographie de 2008, ramenée à un seul volume en y rajoutant des projets récents. Ce panorama est à la mesure de son inimitable talent. Son premier projet fut l’Institut du monde arabe à Paris. Depuis, d’autres tout aussi remarquables ont été réalisés: la Fondation Cartier à Paris, le musée Reina Sofia à Madrid, la Philharmonie de Paris, le Louvre d’Abu Dhabi, une tour de quatre-vingt-deux étages à New York, le museum of art Pudong de Shanghai, le musée du Quai Branly à Paris et la Salle symphonique de Copenhague. Ses projets les plus marquants y figurent aussi tels : le Serpentine Gallery Pavillon de Londres et les travaux en cours du spectaculaire complexe hôtelier Sharaan Désert Resort dans le désert d’Al-Ula en Arabie saoudite. Le graphisme et les images ont tous été conçus et sélectionnés par l’architecte lui-même. Un voyage de découvertes, une histoire racontée en images...
Éditions Taschen
En collaboration avec la revue ArtPassions

Atlas de l’architecture contemporaine
Chris van Uffelen
Cet ouvrage, créé par Chris van Uffelen, auteur et historien de l’art, spécialiste de l’architecture, offre un large horizon des manières dont l’homme habite le monde et invite le lecteur à repenser son rapport à l’architecture. Couvrant les cinq continents à travers environ trois cents projets, ce volume met en valeur le talent de ces architectes contemporains se jouant de la modernité et des traditions, travaillant les matériaux locaux et durables à l’aide d’outils innovants. Le processus de réalisation de ces grands chantiers est ici abordé grâce à des plans, des dessins et des photographies. Chaque projet fait l’objet d’une notice explicative. Cette riche iconographie permet au lecteur de s’immerger au fil des pages dans ces ensembles architecturaux et ces projets. Une démarche et une expérience enrichissante...
Éditions Citadelles & Mazenod
En collaboration avec la revue ArtPassions

L'Art brut
Lucienne Peiry
L’Art brut s’enrichit constamment de nouveaux créateurs pas seulement en Europe mais aussi au Japon, en Chine, à Bali, au Ghana, au Brésil.
L’autrice, à la source de nombreuses découvertes, donne une place importante à ces nouveautés dans cette édition enrichie et actualisée. Elle retrace l’histoire de l’Art brut, en lien avec le parcours de Jean Dubuffet, son initiateur. Elle analyse également le développement de cet art et ses enjeux actuels. Toutes les œuvres reproduites dans cet ouvrage conservent leur pouvoir de fascination et leur liberté. Elles ont souvent inspiré de nombreux artistes tels que Baselitz, Messager, Tinguely, Niki de Saint Phalle notamment. Le primitivisme a toujours été une réponse à l’altérité mais d’autres expressions ont ouvert de nouvelles perspectives: l’art populaire, les dessins d’enfants, les graffitis, les créations des malades en hôpitaux psychiatriques. L’Art brut trouve sa place à Lausanne en 1976 avant de connaître un vrai retentissement international. Des musées et des collections ont ouvert petit à petit leurs portes à cet art qui entre dans le marché et dans l’univers de l’art contemporain. «L’art doit toujours un peu faire rire et un peu faire peur. Tout mais pas ennuyer ». Un ouvrage rigoureusement documenté, un constant pied de nez aux règles de l’art...
Éditions Flammarion
En collaboration avec la revue ArtPassions

Basquiat Soundtracks
Collectif
Sous la direction de Vincent Bessières, Dieter Buchhart, Mary-Dailey Desmarais.
Jean-Michel Basquiat apparaît à la fin des années soixante-dix dans les clubs branchés du Lower East Side de New York où s’inventent les premières musiques urbaines : la no-wave et le hip-hop. Musiques déstructurées, maniant le collage, le sampling et la syncope avec les- quelles ses tableaux ont des analogies. Toutes les musiques habitent l’atelier et les œuvres de cet artiste mélomane et compulsif : il possède plus de trois mille disques mixant les styles ! Ses tableaux abondent de références à l’histoire de la musique et en particulier au classique et au jazz. Des références qui souvent participent d’une stratégie d’affirmation de ses racines afro-américaines dont témoigne son culte qu’il voue au blues et au be-bop et à Charles Parker qu’il cite souvent. Ses peintures sont truffées de références mélodieuses. L’œuvre de Basquiat se retrouve influencé par la musique qu’il consomme et pratique. Il est poète, styliste, sculpteur, mais surtout musicien avant même d’être peintre... Un ouvrage à découvrir !
Éditions Gallimard
En collaboration avec la revue ArtPassions

Les partisans Kessel et Druon
Dominique Bona
Joseph Kessel - Maurice Druon : retour au pays des grands hommes. C'est encore le temps des héros, des aventuriers, des bâtisseurs. La vie ne leur fait pas peur. Ils la défient, ils la dévorent. Ils la veulent à la mesure de leurs rêves enflammés. L'un est l'oncle, l'autre le neveu. Ensemble, en 1943, ils ont signé les paroles de l'hymne de la Résistance, Le Chant des partisans. Leurs liens familiaux, d'abord tenus secrets, cimentent une relation très forte, marquée par la tendresse et la fidélité.
Mais aussi par la même passion : écrire. J'ai aimé faire revivre ces deux légendes : l'étincelant Kessel du Lion et des Cavaliers, et le lionceau Druon, son presque-fils, auteur à panache des Rois maudits. Entre eux s'est glissée une femme au parcours non moins romanesque : Germaine Sablon, chanteuse et combattante, figure indissociable de leurs destins entrecroisés.
Éditions Gallimard

J’aimerais penser que je vous manque un peu
Stefan Zweig
« J’aimerais penser que je vous manque un peu… » : le 4 mars 1935, Stefan Zweig, qui met alors la dernière main à Marie Stuart, adresse une lettre à sa nouvelle secrétaire, Lotte Altmann. Recrutée grâce à l’organisme juif d’assistance aux réfugiés à Londres, où Zweig s’est exilé un an plus tôt, elle est vite devenue la collaboratrice indispensable au travail littéraire de l’écrivain. Ils se marieront en 1939 , et se donneront la mort ensemble dans de tragiques circonstances, à Petropolis en 1942.
Ces Lettres à Lotte couvrent une période décisive dans la vie de Stefan Zweig. Il s’y montre un patron attentionné mais exigeant ; un écrivain acharné à publier en dépit de la persécution hitlérienne ; un homme tout à la fois résolu à rompre avec Friderike, sa première femme, et hésitant.
Réunies par Oliver Matuschek, biographe de Zweig, illustrées de photos inconnues, elles composent le récit vivant d’une relation et de son contexte, une Europe à feu et à sang, éclairant d’une lumière inédite la personnalité et l’œuvre d’un des plus grands écrivains du XXe siècle.
Éditions Albin Michel

Picasso tout contre Cocteau
Claude Arnaud
Mon premier est espagnol : trapu comme un taureau, peintre précoce et surdoué, il arrive à Paris en 1900. Il y travaille d'arrache-pied, invente des formes nouvelles, s’en lasse vite aussi. Charismatique, il s'entoure de rapins fascinés et de poètes qui chantent ses louanges et font de lui le prophète du mouvement moderne. Il n’a en apparence besoin de personne et impressionne tout le monde. Mon second est français : silhouette d'elfe et talents multiples, il écrit, dessine, coud des costumes et fabrique des décors dès l'enfance. Lui évolue plus lentement et fréquente les salons pour trouver les modèles qui l'aident à s’inventer par imitation. Survient la guerre de 14. Le caméléon de 26 ans comprend que plus rien ne sera comme avant et fait tout pour approcher l'Espagnol de dix ans son aîné. Ainsi Cocteau rencontra Picasso. Ce livre est l'histoire de leur longue amitié.
De leur premier rendez-vous en 1915 à la publication de Picasso de 1916 à 1961, l'un des tous derniers livres de l'écrivain, de leur première dispute qui leur servira de schéma directeur (Picasso blesse un Cocteau incapable de ne pas lui pardonner) à la mort de ce dernier en 1963, et de Paris à Vallauris en passant par Rome et la villa Santo-Sospir, Claude Arnaud survole cinquante ans de leurs vies en éclairant les liens intimes qui les unirent. Deux créateurs peuvent-ils œuvrer ensemble en s'aimant ? Comment un être aussi laconique et cruel que Picasso aurait-il gardé près de lui Cocteau s'il n'avait été ébloui par son intelligence ? En 10 chapitres serrés, menés tambour battant, Claude Arnaud répond avec virtuosité, intelligence et affection, et montre comment l’un l’autre se sont soutenus, nourris, aimés et détestés, avec sincérité.
Éditions Grasset

Sarah quand même
Régine Detambel
Au travers du personnage de Susan, assistante souffre-douleur, Régine Detambel revient sur les dernières années de la vie de la grande tragédienne Sarah Bernhardt, ses triomphes, ses amours, ses lendemains qui déchantent, ses obsessions, sa fortune, ses sommets, ses tréfonds. Tout y est hautement romanesque et délicieusement extravagant.
2023 marquera le centenaire de la mort de Sarah Bernhardt dont la devise est restée "Quand même" jusqu'au bout.
Éditions Actes Sud

La valeur des rêves
Marie Lebey
Comment Moustipic, chef-d'oeuvre d'Alexander Calder, a-t-il pu atterrir dans un club de vacances, où il servait d'étendoir pour maillots de bain ? Lucie de Clichy ne comprend rien à l'art contemporain, où même "rien" signifie quelque chose mais, pour Simon Bret, le commissaire-priseur fantasque qui l'a embauchée, elle devra retrouver l'origine de cette sculpture monumentale ; si elle réussit, Moustipic passera du statut de porte-serviettes à celui de stabile - soit une oeuvre d'art majeure, susceptible de battre un record en salle des ventes...
Dans ce roman plein de fantaisie et d'érudition, Marie Lebey élabore une véritable enquête peuplée de personnages hauts en couleur, comme le petit monde de l'art sait les agiter, et nous montre l'incroyable destin de Moustipic, simple tas de ferraille ou authentique trésor. N'est-ce pas cela, la valeur des rêves ? Marie Lebey vit à Paris. La Valeur des rêves est son septième roman.
Éditions Léo Scheer

Jardins d’ici et d’ailleurs
Sylvie Steinebach
De l’exubérance hollywoodienne de Lotusland au jardin japonais de Murin-an, en passant par l’exceptionnelle diversité botanique de Kirstenbosch en Afrique du Sud, ou celle tout aussi admirable du jardin du col du Lautaret, perché à 2 100 m d’altitude dans les Hautes-Alpes, le monde est peuplé de jardins plus beaux et fascinants les uns que les autres. Depuis 2016, dans l’émission éponyme d’Arte, Jean-Philippe Teyssier et Sylvie Steinebach partent à la rencontre des plus beaux jardins du monde. En sélectionnant pour cet ouvrage dix jardins aux formes, aux contours et à la palette végétale variés, les deux auteurs nous invitent à « un voyage dans l’art des jardins, à la rencontre de celles et ceux qui les font vivre, les étudient et les imaginent ». Ce sont autant d’histoires de transmission et de passion, de couleurs et de formes, qui se révèlent dans ces lieux exceptionnels et fragiles qui nourrissent, sans faillir, nos imaginaires depuis plusieurs siècles.
Éditions Delachaux et Niestlé

La Cité des nuages et des oiseaux
Anthony Doerr
Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d'autres mondes et à d'autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ? Le roman d'Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du xve siècle jusqu'à un futur lointain où l'humanité joue sa survie à bord d'un étrange vaisseau spatial, en passant par l'Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par La Cité des nuages et des oiseaux, un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l'écrit et de l'imaginaire. Et si seule la littérature pouvait nous sauver ?
Un manuscrit ancien traverse le temps, unissant le passé, le présent et l'avenir de l'humanité.
Éditions Albin Michel

Toutes les saveurs de la vie
Pierre Hermé
Meilleur pâtissier du monde, reconnu et admiré par ses pairs sur toute la planète, invité régulier des grandes émissions de gastronomie ("Top Chef" , "Le Meilleur Pâtissier"), Pierre Hermé, créateur de génie, a posé les bases de la haute pâtis>serie contemporaine et créé de nouveaux classiques comme le fameux Ispahan, mille fois imité, jamais égalé. Célébré de Paris à Tokyo, en passant par New York et Marrakech, le chef est aussi un homme profondément curieux et cultivé qui a la chance d'avoir le goût absolu. Comme d'autres ont l'oreille absolue. Dans cet ouvrage où il se confie comme jamais auparavant, il nous raconte les clés de sa réussite. De sa soif d'apprendre et de découvrir qui le pousse à partir au fin fond de la planète pour trouver les meilleurs cafés, chocolats ou vanille, à la rencontre des artisans les plus exceptionnels, à la passion de la trans>mission, de la gestion de la croissance à l'apprentissage des échecs, Pierre Hermé nous incite dans chacune des pages à mordre à pleines dents dans le gâteau de la vie et à goûter ses infinies saveurs.
Éditions Buchet/Chastel

Un chien à ma table
Claudie Hunzinger
C'est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. A partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D'où vient-elle, qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l'humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée. On pourrait aussi voir dans ce roman l'histoire d'un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s'augmentant de l'autre. Chacune veillant aussi sur l'autre. Jusqu'au drame. Mais c'est également un roman d'amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d'amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L'intrusion de Yes sera le révélateur de l'amour qui lie ce couple en passe de l'avoir oublié. Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c'est la vieillesse. Celle du monde, celle d'un couple, celle d'une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n'accepte pas encore la défaite. Grâce à l'irruption de Yes, il est une ode à la vie. On peut également penser qu'on se trouve dans un roman écoféministe dont l'enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté. Quoi qu'il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L'humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s'agit d'un livre qui prône l'extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d'un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d'amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c'est la poésie.
Éditions Grasset & Fasquelle

La grande histoire de l'écriture
Vitali Konstantinov
La grande histoire de l'écriture est une oeuvre unique. Loin des séries documentaires traditionnelles, cet album mêle bande dessinée et savoir, comme un jeu. Il retrace l'histoire de l'écriture sous presque toutes ses formes ; les premiers signes des nomades du néolithique, les langues d'Afrique et d'Asie, les idiomes elfiques de Tolkien, et même les émojis d'aujourd'hui. Une passionnante réflexion scientifique mêlant anthropologie, archéologie et linguistique. Un superbe voyage à travers le temps et les langues !
Éditions La Joie de lire

Constantin Brancusi. La Chose vraie
Doïna Lemny
Brancusi a suscité de son vivant curiosité et intérêt. Il apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Doïna Lemny a pu consulter l'intégralité des archives conservées dans le fonds Brancusi du centre Georges Pompidou. Elle a suivi le parcours artistique du sculpteur en examinant les moments clefs de sa création, sa méthode de travail et les matériaux utilisés dans ses sculptures. Elle évoque le milieu artistique dans lequel Brancusi a évolué, ses relations, ses amitiés avec Duchamp, Modigliani, Satie, Pound et Joyce, les liens aves ses compatriotes qui viennent ainsi ponctuer son récit. La vie du sculpteur est étroitement liée à sa création, dans l'univers clos de son atelier, et Doïna Lemny parvient à tracer un portait subtil et renouvelé de l'artiste qui s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée.
Éditions Gourcuff Gradenigo

Le Regard ramassé
Paul Nizon
Comme en préambule à son oeuvre littéraire, Paul Nizon a écrit un certain nombre de critiques d'art. De Goya à Hodler en passant par Turner, de Picasso et Malevitch à Morandi, Rothko et Giacometti, en passant par Soutine et Miró, l'écrivain y dessine, comme en passant, sa propre existence avec l'art et en l'art.
Actes Sud Éditions

Une étrange obstination
Pierre Nora
"Cinquante-sept ans chez Gallimard et trente-cinq ans d'enseignement et de recherche, plus de mille livres édités, sept volumes des Lieux de mémoire, quarante ans à la tête du Débat, en faut-il davantage pour justifier mon titre ? Je me suis souvent défini comme marginal central. Marginal, parce que je n'ai pas été un universitaire classique, ni un éditeur professionnel, ni un historien typique, ni un écrivain authentique. Encore qu'un peu tout cela. Central cependant, parce que beaucoup des auteurs, beaucoup des idées d'une des époques les plus effervescentes et créatrices de la France contemporaine sont passés par mon petit bureau du premier étage de la rue Sébastien-Bottin, devenue Gaston-Gallimard. C'est ce vu et vécu dont, avant de disparaître, j'ai voulu laisser la trace. Les auteurs, les idées, l'époque. En mémorialiste et en historien." P. N.
Éditions Gallimard

Une histoire de la musique pour les enfants
Mary Richards & David Schweitzer
Illustré par Rose Blake
La musique et le son, est-ce que c'est la même chose ? Comment fabrique-t-on la musique ? Comment l'écrit-on ? Quand les êtres humains ont-ils appris à faire de la musique ? Les ordinateurs remplaceront-ils un jour les instruments ? Autant de questions auxquelles répond ce documentaire qui aborde un sujet aussi vaste que passionnant. Après Une histoire des images pour les enfants, écrit par David Hockney et Martin Gayford (Seuil jeunesse, 2018), on retrouve avec plaisir le dessin joyeux et stylisé de Rose Blake. Une playlist Spotify (accessible par QRCode) regroupe tous les morceaux évoqués dans l'ouvrage.
Éditions Seuil jeunesse

Dans les rêves
Delmore Schwartz
Considéré comme l'un des plus grands poètes et nouvellistes américains, Delmore Schwartz fait partie de ces légendes dont est peuplée l'histoire littéraire, qui passent au gré des époques de l'ombre à la lumière. Acclamé dès ses premiers écrits en 1937, traducteur à vingt-six ans d'"Une saison en enfer", admiré par Auden, T.S. Eliot, Nabokov, ami proche de Saul Bellow, il fut aussi le mentor de Lou Reed, qui lui dédie plusieurs chansons. "Dans les rêves" réunit ses nouvelles les plus emblématiques, série d'instantanés plus ou moins autobiographiques d'un gamin de Brooklyn, fils d'émigrés juifs. Mélange subtil de drame et d'humour, de fausse frivolité et de quête de vérité intime, l'écriture singulière de Delmore conserve aujourd'hui toute son aura.
Éditions Rivages

Citoyen du monde. Mémoires
Amartya Sen
"Où suis-je chez moi ? " Les foyers d'Amartya Sen sont multiples : Dacca, la capitale du Bangladesh actuel, Santiniketan, la petite ville universitaire où il a été élevé avec ses grands-parents, Calcutta où il s'est initié à l'économie et s'est frotté au militantisme étudiant, mais aussi Trinity College, à Cambridge, où il est arrivé à l'âge de 19 ans. Amartya Sen recrée avec brio l'atmosphère de chacun de ces lieux. Au coeur de sa formation se trouvent l'école de Santiniketan, formidable lieu de libération intellectuelle fondé par le poète et écrivain Rabindranath Tagore (à qui il doit son prénom), et les intenses débats auxquels il participe dans le café de College Street, à Calcutta. A Cambridge, il fréquente les plus grands économistes et philosophes de l'époque, notamment le penseur marxiste Piero Sraffa, qui l'introduit à la pensée de Wittgenstein. Ses mémoires montrent comment ces expériences ont façonné les idées et l'oeuvre d'Amartya Sen sur l'économie, la philosophie, l'identité, les famines, les inégalités de genre, le choix social et la puissance du débat public. Il se nourrit des plus grands penseurs : d'Ashoka, au iiie siècle avant notre ère, à David Hume, Adam Smith, Karl Marx, John Maynard Keynes, Maurice Dobb, Kenneth Arrow et Eric Hobsbawm. Il souligne l'importance de s'ouvrir au monde, de savoir faire preuve de compassion et de compréhension au-delà des époques et des frontières, et de considérer que le monde est notre maison.
Éditions Odile Jacob

Destinations
Jean-Louis Deniot & Eric Jansen
Présentation de 18 projets internationaux réalisés par l'architecte d'intérieur et révélateurs de son style qui entremêle vocabulaire néo-classique et fantaisie contemporaine : maison romanesque à Hollywood, résidence d'inspiration seventies à Miami, luxueux bureaux à Paris, datcha en Normandie, palais à New Delhi, entre autres. Des citations de J.-L. Deniot ponctuent les pages.
Rizzoli International publication

Hardie comme une souris
Nicolò Carozzi
Une souris et un poisson rouge s'amusent ensemble : ils jouent, s'éclaboussent, font des bulles... jusqu'à ce que trois félins un poil hostiles menacent de mettre un terme à leurs jeux. Pour protéger son ami le poisson rouge, la souris va ruser et trouver une idée folle, inattendue et... très courageuse ! A partir de 3 ans
Éditions Albin Michel

Les Cartier
Francesca Cartier Brickell
L'Incroyable histoire de trois frères qui ont transformé une humble bijouterie parisienne en un empire mondial du luxe. Fondée en 1847, la maison Cartier est à l'origine une humble bijouterie artisanale. Au tournant du XXe siècle, les trois petits-fils du fondateur reprennent l'entreprise avec pour devise : "Ne jamais copier, toujours créer." Leur rêve : conquérir le monde grâce à leurs talents complémentaires. Louis, l'aîné, créateur de génie et esprit rebelle, reprend la boutique du 13, rue de la Paix à Paris. Pierre, le cadet, a le sens du commerce et est entrepreneur dans l'âme : il s'installe sur la Ve Avenue à New York. Jacques, le benjamin, le globe-trotter de la fratrie, prend ses quartiers à Londres, au plus près de la cour de l'Empire britannique. Ses connaissances en gemmologie permettent d'accéder aux meilleurs rubis, émeraudes et saphirs du monde. Ensemble, les trois frères donnent naissance au "style Cartier" : un subtil mélange de classique et de moderne, une fabrication hors pair, une élégance intemporelle et une légèreté toute parisienne. Francesca Cartier Brickell a parcouru le monde entier à la recherche de l'histoire de sa famille, ses drames, ses passions, ses intrigues et ses trahisons. Cette saga riche d'archives inédites nous plonge dans l'histoire des bijoux les plus emblématiques et de celles et ceux qui les ont portés. Un livre déjà best-seller en langue anglaise. Traduit de l'anglais par Marie-Anne de Béru.
Éditions Les Arènes

Open Water
Caleb Azumah Nelson
Deux jeunes gens se cherchent du regard dans un pub londonien, échangent quelques mots, se revoient. Lui tente de percer dans la photographie, elle est danseuse. Ils partagent la même ambition, les mêmes blessures et bientôt un amour aussi fusionnel que tendre. Open Water raconte ce que c'est d'être noir dans une ville qui tantôt vous acclame, tantôt vous rejette. Une ville où l'on vous regarde plutôt que l'on vous voit. Le racisme insidieux qui abîme et la peur qui étreint lorsqu'on sort de chez soi. La violence à laquelle on ne peut échapper et l'amour qui n'y résiste pas. Histoire d'une passion déchirante et réflexion sur la condition noire et la masculinité, Open Water éblouit par la puissance de sa langue, musicale et sensorielle.
Histoire d'une passion déchirante et réflexion sur la condition noire et la masculinité, Open Water éblouit par la puissance de sa langue, musicale et sensorielle.
Éditions Denoël

Les plus belles librairies du monde
Collectif
De Porto à Singapour, découvre les librairies les plus étonnantes, audacieuses et innovantes du monde !
Institution ou lieu alternatif, contemporaine ou à l'ancienne, sur l'eau ou dans une cathédrale gothique, et si on visitait ces librairies ? Car quoi de plus magique que ces livres à perte de vue, où tout semble possible.
Découvrez l'histoire de ces lieux de vie et d'inspiration, et partez à la rencontre de ces libraires qui en font l'âme, proposent leurs coups de coeur, et s'engagent.
Éditions Pratiques Aubomobiles (EPA)

Maisons cultes
Dominic Bradbury & Richard Powers
Une centaine de maisons choisies parmi les réalisations emblématiques des plus grands architectes du monde entier.
Éditions Parathèses

Yves Saint-Laurent aux musées
Collectif
À l'occasion des 60 ans de la création de la maison de couture, "Yves Saint Laurent aux musées" propose un parcours dans les collections permanentes de six musées parisiens. Elle illustre la continuité et la profonde unité des liens que le couturier tisse avec l'art, les artistes mais aussi avec les collections publiques françaises. Etel Adnan, Agam, Cecil Beaton, Pierre Bonnard, André Breton, Daniel Buren, Cassandre, Pierre Chareau, Giorgio de Chirico, Robert Delaunay, Raoul Dufy, Jean Dunand, Lucio Fontana, Alberto Giacometti, François Girardon, Gary Hume, Alain Jacquet, Ellsworth Kelly, Jacques Henri Lartigue, Charles Le Brun, Fernand Léger, Gaspard et Balthazar Marsy, Henri Matisse, Piet Mondrian, Claude Monet, Félix Nadar, Paul Nadar, Joseph Paxton, Irving Penn, Pablo Picasso, Jackson Pollock, Eugène Printz, Thomas Regnaudin, Jacques-Emile Ruhlmann, Jeanloup Sieff, Lord Snowdon, Martial Raysse, Victor Vasarely, Andy Warhol.
Éditions Gallimard

Poésies, une saison en enfer, illuminations illustrées par la peinture moderne
Arthur Rimbaud
"Rimbaud ne raconte rien, il donne à voir." C'est ce que souligne Stéphane Barsacq, éminent spécialiste du poète, dans son introduction L'un et l'autre Rimbaud. Les 121 poèmes rimbaldiens appellent l'illustration, les 184 peintures modernes présentées dans cette édition répondent à cette invitation. La langue de Rimbaud, qui s'ouvre à la modernité en destructurant le vers traditionnel, dessine la plénitude d'une vision, née de ses émotions, de son envie d'évasion, de ses sensations. Rimbaud partage ses plus grandes angoisses, ses pires tristesses et pourtant sa poésie est source de lumière et de vivacité. Son oeuvre est traversée par une quête existentielle, spirituelle et poétique qui nous incite à nous extraire de notre condition pour imaginer un monde qui serait autre. Un monde où l'on n'est pas sérieux quand on a 17 ans. Arthur Rimbaud exprime dans sa poésie ce que verront Mondrian, Dix, Kupka ou Picasso dans leurs peintures. Tous ces peintres ont recomposé le réel, non en fonction des règles, mais en fonction de ce que le réel leur dictait, dans la distorsion, l'éclatement ou la brisure qui ont accompagné une époque nouvelle. Notre ouvrage rassemble 83 peintres impressionnistes, expressionnistes, fauvistes, futuristes, surréalistes ou orphistes. Klee, Kandinsky, Klimt, Munch, Derain, Vallotton, Redon, Schiele, Franz, Soutine, pour ne citer qu'eux, traduisent la sensation pure par la couleur et la luminosité, par le mystère et le symbole, par le choc de l'abstraction.
Éditions Diane de Selliers

La Vie privée du poulpe
Ludovic Dickel
Imaginez la vie d’un extraterrestre… qui vivrait sur la Terre ou plutôt dans la mer : le poulpe.
Partez à la découverte de cet animal fascinant et de ses cousins céphalopodes. Laissez-vous entraîner par l’auteur, Ludovic Dickel, chercheur passionné par les pieuvres depuis l’enfance et devenu l’un des meilleurs connaisseurs du sujet.
Un récit riche en anecdotes où l’on croise Jules Verne, le commandant Cousteau, quelques pieuvres gargantuesques, et nourri des dernières découvertes scientifiques sur l’intelligence animale, la conscience, la sensibilité à la douleur ou la perception de la mort.
Au terme de ce voyage, jalonné de dessins réjouissants, vous ne porterez plus le même regard sur ce seigneur des profondeurs.
À la rencontre d’une autre intelligence que la nôtre.
Éditions Humensciences

La Grande mer
David Abulafia
Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde.
David Abulafia retrace ici l'histoire d'une mer à hauteur d'homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l'Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu'au tourisme de masse du XXe siècle.
Plutôt que d'imposer une unité artificielle à l'activité foisonnante qui se déroule à la surface de la « Grande Mer », David Abulafia insiste sur sa diversité, qu'elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique.
Au coeur de sa thèse se trouve l'idée que la prospérité de cités maritimes telles qu'Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d'autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés.
David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite.
Éditions Les belles lettres

Quatre sœurs
Malika Ferdjoukh
Comme Les Trois Mousquetaires étaient quatre, les Quatre soeurs Verdelaine sont cinq. Il y a d'abord les plus jeunes : Enid, 9 ans, qui se dévoue à la protection des pensionnaires du grand sycomore du jardin, Blitz l'écureuil et Swift la chauve-souris. Hortense, 11 ans, qui passe le plus clair de son temps à lire et à se demander ce qu'elle va faire comme métier. Bettina, 14 ans, qui fait sa bêcheuse dans la salle de bains et enquiquine le reste du monde.
Genevieve, 16 ans, qui prend des cours de boxe thaïe essoufflants tandis que les autres la croient occupée à baby-sitter. Mais il y a aussi Charlie, l'ainée, 23 ans, qui s'occupe de tout : bricoler, cuisiner, aimer Basile, tirer le diable par la queue et élever ses cadettes depuis la mort des parents. Tout ce petit monde habite la Vill'Hervé, une grande maison au bord de la falaise, pleine de recoins et de mystère.
Il essaie de vivre (ça marche), il essaie d'aimer (bof, bof...), il essaie d'affronter les épreuves (tout est toujours à recommencer) et il essaie d'en rire (à tous les coups l'on gagne).
Éditions L'École des Loisirs

La fougère et le bambou
Marie Tibi & Jérémy Pailler
Au soir de sa vie, un vieil homme lègue deux graines à ses fils : à l'aîné, une graine de fougère ; au cadet, une graine de bambou. "Plantez-les dans la forêt en souvenir de moi". Si la fougère recouvre vite le sol, rien ne pousse de la graine de bambou, au grand désespoir du plus jeune des frères...
Éditions Kaléidoscope

Atlas des fées
Anna Claybourne & Miren Asian Lora
Magiques, mystérieuses et parfois malicieuses, les fées du monde ne sont pas faciles à repérer. Certaines se cachent dans les fleurs, disparaissent dans les rochers ou se transforment en animal. D'autres peuvent habiter nos maisons et nous jouer des tours ! Gardiennes de la nature, tour à tour bienveillantes ou dangereuses, les créatures féeriques doivent être traitées avec respect. Découvre tous leurs secrets ! Continent par continent, ce magnifique atlas recense les légendes et les récits qui mettent en scène les fées, elfes, farfadets, gnomes et autres créatures fantastiques qui peuplent notre monde depuis la nuit des temps.
Éditions Kimane

Un Noël avec Winston
Corinne Desarzens
Tournant le dos à la biographie linéaire en préférant un montage stylistique libre, Corinne Desarzens accueille les moments décisifs, les anecdotes et les histoires qui dessinent le portrait monstre d’un Winston Churchill éclatant et imprévisible. On découvre ainsi, cheminant par séquences dans sa vie, la tension lors du vote de remplacement de Chamberlain, l’atmosphère de la conférence de Yalta, les méthodes mnémotechniques du vieux lion pour retenir ses mille-sept-cents discours, sa demeure qui est un monde en soi, ses dettes, son combustible...
Ce portrait intime d’un homme excessif décrit, par-delà ses défauts et ses qualités, un sauvage, un phénix, un être que rien n’abat.
Éditions La Baconnière

Comment font les gens ?
Olivia de Lamberterie
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain, est éditrice sous les ordres d’une dictatrice, se débrouille comme elle peut avec la vie, c’est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle encaisse. Elle se souvient, surtout.
Coincée entre une mère féministe mais atteinte d’une forme de joyeuse démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d’amies qui sonnent le tocsin des SMS et des apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu’au cinéma. Comment font les gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d’une voisine de comptoir ? Il y a du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d’une vie d’apparence bourgeoise les secrets de l’enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car chaque adulte est cousu d’enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l’amour.
Éditions Stock

L'Inventeur
Miguel Bonnefoy
France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
Éditions Rivages